Après le mouvement «Ma Lank», les professeurs et les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop, l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsas) entre dans la danse. Le bureau exécutif a sorti un communiqué pour fustiger cette hausse du prix de l’électricité, apporter sa solidarité aux travailleurs de la Sde, à Guy Marius Sagna et Cie…
Le front social est en ébullition. La hausse du prix de l’électricité est passée par là. Manifestement, Guy Marius Sagna, le Dr Babacar Diop et Cie ne seront pas les seuls à hausser le ton pour pousser l’Etat à revenir sur sa décision. Ils seront au contraire les précurseurs d’une bataille que viennent d’embrasser le mouvement «Ma Lank» et tout dernièrement l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas). En effet, en réunion samedi dernier, le bureau exécutif (Be) de l’Unsas a sorti un communiqué pour condamner et apporter son soutien au leader de Frapp/France dégage et Cie. «Le BE trouve inacceptable la hausse du prix de l’électricité après celui des produits hydrocarbures dans un contexte de blocage des salaires, où les ménages et les entreprises sont exténués par des charges excessives. L’Unsas s’engage à sonner la mobilisation au sein de la Coalition des confédérations syndicales pour qu’elle s’approprie la lutte et amène l’Etat à annuler la mesure. Le BE dénonce l’arrestation arbitraire de Guy Marius Sagna, Babacar Diop et leurs compagnons, et exige leur libération», ont martelé Mademba Sock et Cie. A Côté de Guy Marius Sagna et Cie, l’Unsas s’associe aussi aux travailleurs de la Sde à qui elle exprime sa solidarité. «Il dénonce le décret brandi par le président de la République pour réquisitionner tout le personnel de la Sde ; un décret qui ne respecte pas la Convention 98 de l’Oit, la Constitution du Sénégal et le Code du Travail. L’Unsas rappelle au président de la République que la réquisition, loin d’être un moyen d’anéantissement du droit de grève, doit se limiter à assurer la continuité du service public de l’eau potable», peste le bureau exécutif de l’Unsas.
Faisant feu de tout bois, les syndicalistes s’en prennent aussi à la gestion de cette campagne agricole. Ils exigent de l’Etat une «meilleure organisation du marché de l’arachide» et «l’apurement de la dette due aux opérateurs privés».
Alassane DRAME