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INTERDICTION DE RAPATRIEMENT DE CORPS SANS VIE DE L’ETRANGER VERS LE SENEGAL POUR RAISONS DE COVID-19: Le «non» et le «oui, mais» des leaders d’organisations de défense des droits de l’homme



INTERDICTION DE RAPATRIEMENT DE CORPS SANS VIE DE L’ETRANGER VERS LE SENEGAL POUR RAISONS DE COVID-19: Le «non» et le «oui, mais» des leaders d’organisations de défense des droits de l’homme
 
Aux fins d’arrêter la propagation du Covid-19, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, entre autres mesures, a indiqué avant-hier qu’aucun corps de Sénégalais décédé à l’extérieur ne sera autorisé à quitter l’étranger pour le Sénégal, le temps du Covid-19. Une mesure qui est loin d’être du goût de tout le monde.
 
 
 
La décision des autorités d’interdire le rapatriement des corps n’est pas partagée par tout le monde. Joint au téléphone, Seydi Gassama, qui dit parler en son nom puisque la question n’a pas encore été discutée par son organisation, a «opposé» son véto. Selon lui, l’Etat doit tout faire pour rapatrier les corps, en ce sens que tout le monde sait comment les corps des gens décédés sont traités en Europe. «Beaucoup de corps de personnes décédées sont soumis à la crémation ; ce qui est contraire à nos traditions et rites religieux. Par conséquent, même si cela ne peut pas être fait maintenant, l’Etat à travers les consuls doit s’assurer que les corps des Sénégalais sont gardés et sont rapatriés dès que cela pourra être le cas», déclare-t-il. Il ajoute que c’est mettre beaucoup de stress sur nos compatriotes qui vivent à l’étranger que de leur dire qu’en cette période de Covid-19, si par malheur ils sont morts, ils vont devoir être brûlés. «Je pense que l’Etat doit tout faire pour rapatrier les corps, même si ce n’est pas dans l’immédiat. Par exemple, les consulats peuvent s’assurer que les corps des compatriotes décédés soient conservés et après cette terrible épreuve, qu’ils soient rapatriés et remis à leurs parents afin qu’ils soient enterrés comme nos religions le commandent. Ébola était beaucoup plus contagieux, beaucoup plus grave que le Covid-19, le choléra beaucoup plus encore et certainement beaucoup plus mortel, mais les corps des personnes mortes de ces maladies très contagieuses sont traitées par le corps médical et remis aux familles qui les enterrent ensuite. Donc, on devrait pouvoir soumettre au même traitement les corps. On a quand même enterré deux morts ici du Covid-19, sans que cela ne pose des problèmes de contagion. Je ne partage pas ce point de vue du ministre et j’insiste pour que l’Etat s’assure que les corps des Sénégalais soient bien conservés et dès que les moyens vont le permettre, qu’ils soient rapatriés dans des conditions de traitement sanitaire appropriées», a déclaré M. Gassama.
 
 
 
 
Me Assane Dioma Ndiaye : «dans ce cas de figure, le droit d’intérêt général prime sur les droits d’intérêt particulier»
 
 
Pour sa part, Me Assane Dioma Ndiaye pense que la question n’est pas aussi facile qu’on le pense. On ne peut pas, selon lui, se lever comme ça contre une telle décision. «Il y a ce qu’on appelle les actes de gouvernement et à un certain moment, un Etat, au nom de l’intérêt général, pour des questions d’ordre public absolu, peut prendre des décisions», explique-t-il. Et là, dit-il, on est dans le cadre des décisions d’intérêt général qui en principe portent des questions d’intérêts vitaux pour la Nation. «Il est difficile a priori d’émettre des objections par rapport à une telle décision. D’un autre côté également, il y a des droits inaliénables au rang desquels on peut citer le droit à une sépulture digne, notamment pour un musulman. Donc, deux droits concurrents. Mais il est clair que s’il s’agit d’un droit d’intérêt général, il prime sur les droits d’intérêt particulier, de personnes, de familles, d’un groupe et là, vous avez une mesure d’intérêt général qui tend à préserver la santé publique. Une question sanitaire concernant l’ensemble du peuple sénégalais».
Mais pour le patron de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme, le gouvernement doit davantage communiquer, motiver sa décision, parce que du côté des familles, on dira que c’est toujours possible de rapatrier les corps, en prenant les mesures adéquates.
«Nous voudrions donc que le gouvernement ne soit pas dans une position absolue, c’est-à-dire tranchée et dire que nous ne rapatrions plus. Je pense qu’il y a lieu, en fonction des circonstances et des possibilités, de voir s’il est même possible de faire un groupage de ces corps avec évidemment des mesures sanitaires strictes que des experts vont déterminer, voir si c’est possible, tout en rapatriant les corps, de préserver la santé publique. L’autre alternative, c’est comment négocier avec les pays concernés afin que, même si ces corps doivent rester dans ces pays, que les corps puissent avoir une sépulture digne. De manière à honorer la mémoire de ces personnes disparues et apaiser l’angoisse des familles, parce que les familles actuellement sont dans une sorte de traumatisme, parce que ne sachant quoi faire face à une situation à laquelle il faut trouver une solution rapide».
Assane Dioma Ndiaye de dire : «donc, nous voudrions, tout en ne déplorant pas outre mesure cette mesure, inviter le gouvernement à aller dans des analyses beaucoup plus poussées. Voir si effectivement avec un maximum de conditions de sécurité, en évitant que les corps ne soient exposés ou accessibles aux personnes, si les corps devaient être rapatriés, comment les acheminer directement dans les lieux de l’enterrement, sans que cela puisse créer des risques de contagion. Et si maintenant, les experts excluaient de façon catégorique cette hypothèse, je pense que les familles seraient enclines à comprendre. Mais, de toutes les façons, le gouvernement doit davantage communiquer, motiver sa décision, parce que du côté des familles, on dira que c’est toujours possible de rapatrier les corps, en prenant les mesures adéquates».
 
 
 
Moundiaye Cissé : «oui pour le respect des droits des défunts, mais ne pas aliéner les droits des vivants, parce que les vivants sont prioritaires»
 
 
Moundiaye Cissé de l’Ong 3D, en tout cas sur cette question, pense que les gens doivent regarder la réalité en face. «Aujourd’hui, on est en guerre et quand on est en guerre, il peut y avoir des mesures exceptionnelles. Il faut prendre en compte aussi les droits de la majorité, c’est-à-dire, de les préserver de cette pandémie. S’il faut sauver des vies, en évitant de rapatrier des corps, je pense qu’on doit la prendre, parce que c’est une question de survie aujourd’hui. Je crois donc que l’Etat doit envisager la possibilité de tout faire pour respecter les droits des défunts, mais aussi veiller à ne pas aliéner les droits des vivants, parce que les vivants sont prioritaires», déclare Moundiaye Cissé. Avant d’ajouter: «je pense qu’il faut aussi avoir une lecture lucide de la question des droits humains. Aujourd’hui, les gens, à cause de cette maladie, ont renoncé à une partie de leurs libertés à travers le confinement. Il y a des restrictions de libertés que les gens ont acceptées pour des raisons de cas de force majeure. Si on refusait le rapatriement pour des raisons autres que celles liées à la pandémie, nous serions les premiers à dénoncer. Mais s’il y a des risques de propagation qui pourraient affecter la vie de millions de Sénégalais, on peut quand même exceptionnellement accepter cette décision. Oui, droits humains pour les défunts, mais droits humains aussi pour le droit de survie pour ceux qui sont vivants», a laissé entendre le patron de 3D au téléphone de «Les Échos».
 
Madou MBODJ
 
 


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