Longtemps enfermé dans un mutisme profond, le président du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc) a décidé de parler de l’évolution des négociations de paix en Casamance. Présent sur invitation du curé au village de Mandina Mancagne, tristement célèbre par les exactions qui y ont été commises durant la crise, Robert Sagna parle à nouveau.
«La guerre est finie, la paix définitive est en train de s’instaurer»
«On peut dire aujourd’hui que la guerre est finie. Ce n’est pas pour dire que la paix est là. La paix définitive est en train de s’instaurer. Elle n’est pas définitivement installée. Mais il faut se réjouir que nous connaissons déjà une accalmie», s’est félicité Robert Sagna.
«Vous serez surpris de constater les résultats d’ici quelque temps et très positivement»
Le président du Grpc poursuit : «ceux qui ne savent pas pensent que rien ne bouge. Mais je peux assurer que les choses bougent. Le Président Macky Sall bouge pour la paix en Casamance. Ce que nous connaissons, ce n’est pas le fait du hasard. Quand les gens ne sont pas informés ; il y a l’impression que rien ne bouge. Les choses bougent plus que vous imaginez. Vous serez surpris de constater les résultats d’ici quelque temps et très positivement. C’est vrai que le Grpc ne communique pas suffisamment. Je suis persuadé que la guerre est terminée et qu’il faut instaurer la paix».
«Salif Sadio est un homme de paix, on ne peut pas rechercher l’indépendance dans la violence»
«Salif Sadio est un homme de paix. Il est pour l’indépendance de la Casamance mais il est pour la paix en Casamance. Nous sommes tous pour la paix en Casamance. On ne peut pas rechercher l’indépendance de la Casamance dans la violence. Dans beaucoup de pays, il y a des peuples qui réclament leurs souveraineté, leur indépendance, l’autonomie, mais c’est dans la paix, pas dans la violence. On n’empêche pas quelqu’un de vouloir l’indépendance de la Casamance. Vous êtes libres de défendre vos idées, mais vous devrez accepter que d’autres ne les partagent pas. C’est la violence que nous déplorons. Chacun a la liberté de penser ce qu’il pense et nous c’est la paix qui nous importe».
A propos de l’assassinat de Abdou Elinkine Diatta, Robert Sagna étale ses convictions : «ce que je sais, c’est que cette enquête se poursuit. La mort de Abdou Elinkine n’a rien à voir avec les objectifs du Mfdc».
Baye Modou SARR