Barthélemy Dias compte prouver à la face du monde que la justice s’est trompée sur son cas. En effet, le maire de Mermoz Sacré-Cœur, qui doit être jugé en appel le 7 novembre, soutient qu’il n’a jamais attaqué la magistrature, mais la «Mackystrature».
En conférence de presse, dans sa mairie, Barthélemy Dias est revenu sur les dossiers politico-judiciaires qui lui ont valu 6 mois de détention et qui ont conduit Khalifa Sall en prison. Pour lui, cela n’augure rien de bon, car motivé «par une impérieuse nécessité d’aménager un régime juridique de participation pour les détenus candidats à des élections», raison pour laquelle, il fait appel à «certaines parties prenantes du processus électoral, en l’occurrence la Cena, la société civile et à l’Union des magistrats du Sénégal», pour veiller à ce qu’il appelle le plus grand complot politique de l’histoire du Sénégal. Pour en venir à son cas, Barthélemy Dias soutient qu’il y a «deux dossiers. Moi je pense qu’il n’y a pas de dossier, parce que j’ai été poursuivi pour outrage à magistrat, mais je n’ai pas été condamné pour outrage à magistrat, mais pour discrédit jeté sur une décision de justice».
Revenant sur son arrestation spectaculaire digne d’un film américain, Barthélemy Dias n’en revient toujours pas. «J’ai été arrêté après la condamnation de Khalifa Sall, suite à des sorties médiatiques. J’ai été arrêté en plein jour par le Gign» dit-il. «Je pense que je suis le seul homme politique dans l’histoire politique du Sénégal à être arrêté par le Gign. On ne doit pas s’amuser avec les forces spéciales de la gendarmerie. Le Gign, c’est pour les braquages de banque, pour les prises d’otages, pour le terrorisme… le Gign, c’est pour des choses sérieuses. Arrêter un homme politique dans la rue, c’est inadmissible dans une République. Je ne suis pas un terroriste», dira le maire.
«J’ai parlé du comportement des Mackystrats pas des magistrats»
Barthélémy Dias affirme d’ailleurs que la justice n’a toujours pas compris qu’il n’a pas attaqué la magistrature, mais la «Mackystrature». «Je n’ai jamais parlé de la magistrature, mais j’ai parlé de la Mackystrature», précise-t-il. Et de continuer : «j’ai le plus grand respect et la plus grande considération pour les magistrats de ce pays. J’ai parlé du comportement des Mackystrats pas des magistrats». Dias-fils d’assurer : «le 7 novembre, mes avocats vont démontrer qu’il n’y a pas eu de ma part discrédit d’une décision de justice».
Me El Hadj Diouf : «il faut chercher le meurtrier de Ndiaga Diouf ailleurs et laisser Barthélemy Dias tranquille»
Présent lors de la conférence de presse, Me El Hadj Diouf est revenu sur l’affaire Ndiaga Diouf. Ce, pour dire que la balle qui a tué Ndiaga ne correspond pas à l’arme de Barthélemy Dias. «Pourquoi les gens du pouvoir n’ont pas ouvert ce dossier quand Barthélemy Dias était dans la coalition Benno Bokk Yakaar? Cela démontre qu’il y a des choses pas du tout clair et je leur demande d’aller chercher le meurtrier de Ndiaga Diouf ailleurs et de laisser Barthélemy Dias tranquille», a soutenu l’avocat. Dias-fils d’ajouter : «ceux qui veulent me liquider n’ont pas les moyens et l’intelligence pour le faire. Ils cherchent à ce que je ne sois pas présent à l’élection présidentielle».
Samba THIAM