Saisi par un réquisitoire introductif du Procureur pour tirer au clair cette affaire dite de la Cigogne Bleue, le juge d’instruction du 8ème cabinet, trois mois plus tard, a décidé de démarrer son instruction. Et pour ce premier acte d’instruction, le juge Mamadou Seck a décidé d’auditionner la partie civile, convoquée aujourd’hui pour être entendue.
La mort de son bébé de 10 mois n’est pas arrivée naturellement, il y a négligence de la part du personnel de la crèche «La Cigogne Bleue». C’est la conviction de Magor Dia qui ira ester en justice pour que cette affaire soit tirée au clair et que justice soit rendue. Si pour lui la responsabilité de la directrice Yacine Sène est au moins engagée, ce n’est pas le cas du procureur de la République qui, dans son réquisitoire introductif par lequel il a saisi le juge d’instruction du 8ème cabinet pour demander l’ouverture d’une information judiciaire, a visé X. Au juge de déterminer maintenant X, au terme de l’enquête. Cette attitude du chef du Parquet n’a certainement pas plu à Magor Dia, mais peu importe, il a attendu impatiemment que le magistrat instructeur le convoque pour l’audition. Cela a été programmé d’abord le 23 février dernier, mais le juge a reporté l’audition. Finalement, c’est aujourd’hui que le juge Mamadou Seck va démarrer ses auditions. Il va entendre, ce jour, la partie civile, en l’occurrence Magor Dia qui va s’épancher sur le déroulement des faits et certainement confirmer sa constitution de partie civile.
A sa suite, le juge va auditionner la directrice de la crèche, mais en qualité de témoin, puisqu’elle n’est pas visée par le réquisitoire. Si le magistrat instructeur aura confirmé que la dame a une responsabilité dans la mort de l’enfant, il pourra l’inculper et la poursuivre.
Pour rappel, c’est en novembre dernier que le bébé S. M. Dia a perdu la vie après qu’il a été acheminé au Samu municipal se trouvant sur les deux voies de Liberté 6. Pour le père de l’enfant, il y a une négligence quelque part de la part de la direction de la Cigogne Bleue où était interné le bébé. Des accusations réfutées par Yacine Sène, la responsable. A la suite d’une autopsie, l’homme de l’art a conclu que l’enfant est mort après une asphyxie secondaire causée par une fausse route alimentaire. En d’autres termes, le bébé s’est étouffé quand on lui donnait à manger, car les aliments ne sont pas passés par la voie normale. Des résultats qui n’ont pas convaincu le papa.
Alassane DRAME