Le président du parti Pastef-Les Patriotes a reçu les femmes de son parti qui lui ont rendu visite vendredi dernier pour lui montrer leur détermination et leur engagement à se battre jusqu’à donner leur vie pour leur leader. «Nous les femmes sommes engagées à mener cette lutte jusqu’au bout. S’ils comptent emprisonner le président Ousmane Sonko, ils doivent d’abord passer par nos corps. Nous vous demandons d’être fort, nous sommes là avec vous», ont-elles dit en chœur.
On est en période de pandémie, disent-elles, c’est pourquoi seulement quelques femmes de Dakar ont représenté les femmes du Sénégal tout entier. «C’est toutes les femmes du Sénégal qui se sont levées, ont noué leurs pagnes pour faire face à vos détracteurs. Sachez que toutes les femmes du parti de toutes obédiences sont derrière vous. Toutes les femmes ont prié pour vous. Les musulmanes ont fait à la Grande mosquée de Massalikoul Jinaan la prière du vendredi et les femmes catholiques dans les églises en allumant des bougies. Nous le faisons par devoir patriotique vis-à-vis de votre détermination. Nous nous portons garantes à vous protéger des ennemis. Nous sommes prêtes à tout pour vous protéger» font-elles savoir à leur leader.
Les femmes de poursuivre : «nous avons formulé des prières pour que vous sortiez vainqueur de ces accusations fallacieuses. On ne fait que prier pour vous».
Ousmane Sonko : «Je pardonne à Adji Sarr»
En réponse à ces femmes, Ousmane Sonko a réitéré son appel à la mobilisation. Il croit dur comme fer que l’affaire est purement politique. C’est un dossier qu’il faut régler dans l’arène politique et non au tribunal. Ainsi, il révèle avoir pardonné à son accusatrice Adji Sarr. A l’en croire, elle a été manipulée par des hommes tapis dans l’ombre qu’il faut dénoncer et sanctionner. «J’ai vu votre engagement, votre détermination. Je vous rassure que je vis cette situation avec beaucoup de sérénité, beaucoup de calme et surtout beaucoup d’espoir. Je ne peux pas dire que je suis imperturbable, mais je suis fort. En chaque circonstance, on reste zen. Nous considérons que les problèmes sont faits pour être résolus. Toute ma famille se porte bien, personne n’est perturbé de cette affaire. L’autre point aussi, on ne se sent pas seul. Le parti s’est levé, les partis de l’opposition, les alliés et même la société civile, les familles religieuses qui se sont offusquées de cette affaire. Sans oublier l’opinion publique», révèle Sonko. «Cette affaire est la porte qui nous permet d’atteindre notre objectif principal, gagner la présidentielle de 2024. Je vous supplie de ne pas vous culpabiliser. Ils ont utilisé une femme pour ternir une image et une autre femme a démoli toutes les stratégies malgré les tentatives de corruption qu’elle a refoulées. Je pardonne à Adji Sarr qui est utilisée par des hommes tapis dans l’ombre. Ils ont utilisé une personne fragile pour causer ce forfait. Le problème c’est eux. La preuve, ce sont les femmes qui se sont mobilisées le plus pour fustiger ce forfait», rassure Sonko.
«C’est une affaire politique doit recevoir une réponse politique»
Sonko souligne que «toutes les personnalités qui ont vu le rapport (magistrats, avocats…), ont dit que c’est du cinéma. Il faut savoir qu’ils sont déterminés à poursuivre leur forfait malgré la réticence de hautes personnalités. Cette affaire n’est pas une affaire de justice mais politique. Donc une affaire politique doit recevoir une réponse politique», conclut le candidat arrivé 3e lors de la présidentielle de 2019.
Baye Modou SARR