Les populations de Gadiaga ont eu la peur de leur vie samedi. Et pour cause, le puits de gaz «sadiaratou 2» exploité par Fortesa a pris feu. Le feu aurait pris au moment où un technicien de nationalité américaine s’affairait autour d’un groupe électrogène. Lui-même a été brûlé dans l’incendie, et évacué à l’hôpital Principal de Dakar. Mais sa vie est hors de danger. La population, elle, a été surprise et secouée par l’explosion et l’immense colonne de feu et de fumée qui se dégageait du puits. Arrivés sur les lieux, les pompiers, malgré le renfort de leurs collègues des forces françaises, n’ont pu faire grand-chose contre le feu qui a continué à s’élever. Et cela, malgré l’arrivée de techniciens de la Sar et de Petrosen, mieux outillés pour ce genre de sinistre, et qui ont indiqué sur place que même si le puits est sécurisé, les flammes pourraient bruler pendant deux jours. Auparavant, le ministre du Pétrole et des Énergies s’est déplacé à Gadiaga pour s’enquérir de la situation.
Une pression trop forte à la base du sinistre
En attendant de déterminer les causes exactes de l’incendie, les techniciens affirment que c’est probablement due à «une poussé subite de gaz», «éruption» dans le jargon du secteur. Cette sortie de gaz a du rencontrer une «étincelle» ou toute autre source de feu qui l’a enflammée. Présent sur les lieux, le Directeur général de la filiale Petrosen E&P. SA a reconnu que «la pression est devenue trop forte» au niveau du puits et qu’ils avaient «perdu le contrôle» de la situation. Tout son espoir reposait sur une entreprise américaine partenaire. «Nous souhaitons qu’il puisse venir le plus tôt possible nous aider à neutraliser cette irruption au niveau du puits Sadiaratou 2», a fait savoir Joseph Oufam Médou. Quant à l’ampleur des pertes. Depuis 2001, la compagnie Fortesa international Sénégal LDC, de concert avec la société nationale Petrosen, exploite le gaz naturel de Gadiaga.