L’épouse de Cheikh Béthio Thioune a été victime de vol de bijoux d’un montant de plus de 50 millions de francs. L’enquête a permis l’arrestation de O. Touré et Cie. Ils comparaîtront devant le juge de Mbour le 24 janvier prochain.
A croire que Cheikh Béthio Thioune est une vache à lait pour les voleurs. Très souvent, le guide de Thiantacounes est victime de malfrats qui se plaisent à subtiliser ses biens et parfois c’est pour des montants énormes. Cette fois, même si ce n’est pas le guide des Thiantacounes lui-même qui est directement concerné, c’est sa troisième épouse qui a été victime de vol. Dans le courant du mois de décembre dernier, en effet, Aïda Diallo, l’une des plus célèbres épouses de Cheikh Béthio Thioune, a fait les frais des malfaiteurs qui lui ont soustrait des bijoux évalués à plus de 50 millions de nos francs. L’affaire a jusque-là été gérée dans la plus grade discrétion. Les soupçons ont porté sur les disciples du guide des Thiantacounes. Après investigations, les enquêteurs ont mis la main sur O. Touré, M. Touré, M.H Niasse et O Hanne. Tout ce beau monde a été cueilli et traîné devant le juge. C’est hier que l’affaire a été évoquée devant le juge du Tribunal de Mbour avant d’être renvoyée au 24 janvier prochain. Mais, dans le camp de Cheikh Béthio Thioune, on préfère passer sous silence cette affaire. Me Aliou Weber, avocat de la partie civile, que nous avons pris le soin d’appeler, a préféré ne pas se prononcer pour le moment sur le dossier. Il nous a rétorqué qu’il s’agit d’une affaire qui est pendante devant le juge et qu’il préfère donc ne pas en parler.
Rappelons qu’un peu avant ces faits, le guide des Thiantacounes a été victime de vol. Son bétail, notamment 30 chameaux, lui ont été volés par des malfaiteurs. Cette fois, c’est sa femme qui fait les frais des voleurs. Aïda Diallo, faut-il le rappeler, est célèbre pour avoir offert 270 millions de francs à son époux. Ce cadeau avait soulevé le tollé dans le pays et certains avaient même émis des soupçons sur ses avoirs, allant jusqu’à souhaiter que l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) se saisisse de cette affaire et demande à la dame l’origine de ses biens. Des accusations qui n’avaient pas ébranlé Aïda Diallo, qui avait dit à qui voulait l’entendre qu’elle n’avait rien à craindre et que ses biens étaient obtenus de manière licite.
Alassane DRAME