A l’occasion du leylatoul Khadry, le guide des Moustarchidines wal Moustarchidaty a animé une causerie à Tivaouane. Lors de cette cérémonie, Serigne Moustapha Sy est revenu sur la médiation que lui a proposée Mahmoud Saleh, pour améliorer ses rapports avec le Président Macky Sall. Serigne Moustapha Sy a tenu aussi à ce que l’opinion sache que la participation de Issa Sall au dialogue national n’était pas son initiative. Pour lui, si Macky Sall désire lui parler, il n’a qu’à venir le voir.
Il n’a pas fait dans la langue de bois. Serigne Moustapha Sy est revenu sur ses rapports avec le président de la République pour faire savoir à ce dernier et à l’opinion que son attitude n’a rien à voir avec des caprices, c’est une question d’éducation. D’après le guide des Moustarchidines, c’est Mahmoud Saleh qui est venu le voir pour s’entretenir avec lui sur sa relation avec le Président Sall. «Mahmoud Saleh est venu me voir avant la Présidentielle pour me dire que le pays même ne peut pas supporter mon conflit avec le Président Macky Sall. C’était devant le colonel Cissé», a déclaré Serigne Moustapha Sy.
«Si Macky Sall a besoin de moi, il n’a qu’a venir me voir, c’est aussi simple que ça»
Poursuivant, le marabout d’ajouter : «Il est ensuite revenu me voir après la Présidentielle, avec les mêmes intentions, mais cette fois-ci, il m’a interpellé sur une chose. Mahmoud Saleh m’a demandé quel comportement aurait eu Serigne Cheikh face à la situation actuelle du pays ? Je lui ai fait savoir que je comprenais où il voulait en venir», ironise-t-il. Selon Serigne Moustapha, Mahmoud Saleh lui a fait remarquer qu’il était le digne héritier de Serigne Cheikh et qu’il devrait se comporter comme tel. «Je lui ai alors demander de parler avec Macky Sall. S’il a besoin de moi, il n’a qu’à venir me voir, c’est aussi simple que ça.Il n’y a rien de compliqué, j’ai été éduqué comme ça. Ce n’est pas pour le minimiser ou quoi que ce soit de ce genre», assure le guide des Moustarchidines. A l’en croire, il s’est presque passé la même chose avec le Président Abdou Diouf. Alors qu’il était candidat à la présidentielle, son père, Serigne Cheikh est allé rencontré le président Diouf à son insu, parce qu’il savait qu’il s’y opposerait s’il connaissait ses plans. «Il voulait que j’aille à la rencontre de Abdou Diouf car, selon lui, même s’il avait joué cartes sur table, il y avait certains points dont je devrais moi-même lui parler», soutient-il. Serigne Cheikh avait même pris la latitude de lui prendre un rendez-vous avec le Président Diouf pour le lendemain à 18h. Et quand il a fini d’écouter son père, il lui a simplement dit qu’il ne pouvait pas y aller. Toujours dans ses confidences, Serigne Moustapha souligne que son père ne s’est pas découragé, il lui a simplement pris un autre rendez-vous. «Je ne voulais pas y aller, mais puisque je ne voulais pas frustrer mon père qui était un ami de Abdou Diouf et que Abdou Diouf avait dit qu’il ne voulait pas que l’on s’affronte, mais j’étais déjà candidat, j’ai simplement gardé le silence. Le lendemain, j’ai téléphoné moi-même au secrétariat de la présidence de la République pour faire savoir au président de la République que je ne viendrais pas au rendez-vous. Le Président Diouf a automatiquement appelé Serigne Cheikh pour se plaindre», révèle le marabout.
«Près de 600 Moustarchidines, mon frère et moi avons été emprisonnés pour faire élire Wade»
Serigne Moustapha Sy d’éclairer : «J’ai donné cette exemple pour que Macky Sall sache que ce n’est pas que je me fasse désirer ou que je sois têtu, c’est une question d’éducation et de personnalité. Je l’ai appliqué avec le Président Diouf, le Président Wade, alors que tout le monde sait que je faisais partie de ceux qui ont porté Abdoulaye Wade au pouvoir. Moi, mes frères et beaucoup de Moustarchidines, près de 600 personnes ont été emprisonnées pour cette cause», dit-il avant d’enchainer : «mais, en 2007, lors de l’université du Ramadan, j’ai dit que si cela ne dépendait que de moi, il n’irait pas à l’élection. Je voulais juste qu’il sorte par la grande porte. Malheureusement, Abdoulaye Wade ne l’a pas entendu de cette oreille. Il a alors pris des dispositions, et j’ai dit devant le monde que ce mandat ne lui servirait pas à grand-chose. Je pense personnellement qu’il faut savoir s’arrêter quand on dirige et laisser la chance aux autres», clarifie Serigne Moustapha Sy.
«La participation de Issa Sall au dialogue n’était pas mon initiative, que cela ne choque personne si je devais le punir»
«Concernant le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), poursuit le guide des Moustarchidines, nous avons un rythme assez particulier. Certains se sont mis à interpréter sans savoir ce qui se passe. J’ai même vu que Issa Sall est allé participer au dialogue national, je tiens à préciser que ce n’était pas mon initiative. Que chacun se le tienne pour dit, au cas où je devrais prendre des dispositions. Si je devais le punir, qu’il sache qu’il l’aura mérité. «Il n’est ni secrétaire général, ni le président du parti. Il n’est que simple coordonnateur du parti». Il est certes un intellectuel courageux, avec de bonnes idées, mais il n’arrive à la cheville d’aucun de mes disciples», clame le marabout.
«A un moment donné, juste une étincelle aurait suffi pour mettre le feu au Sénégal, je ne pouvais pas prendre cette responsabilité»
A l’en croire, à un moment donné, une seule étincelle aurait mis le feu au Sénégal et il ne pouvait prendre cette responsabilité. «Beaucoup de talibés m’ont interpellé sur cette question. C’est pourquoi j’ai pris mes responsabilités pour bloquer toutes les activités jusqu’au bon moment. Macky Sall peut avoir de la chance et terminer son mandat, si on arrive à s’entendre», soutient Serigne Moustapha Sy. Pour lui, les gens doivent éviter de tirer des conclusions hâtives ou d’interpréter sans savoir ce qui se passe. «J’ai entendu certains affirmer que j’ai reçu des milliards. Il y en a même qui ont eu l’audace de me demander 50 millions. Mahmoud Saleh m’a même dit qu’il avait entendu dire que j’étais à Saly lors de cette élection. Je lui ai simplement dit que ma maison est beaucoup plus belle que Saly», dit-il, avant de renchérir : «il faut arrêter de créer toute sortes d’histoires. On m’a accusé de préparer de chars alors qu’il n’en était rien. J’ai des talibés au niveau de tous les corps de sécurité et de défense», conclut le marabout.
Ndèye Khady D. FALL
Il n’a pas fait dans la langue de bois. Serigne Moustapha Sy est revenu sur ses rapports avec le président de la République pour faire savoir à ce dernier et à l’opinion que son attitude n’a rien à voir avec des caprices, c’est une question d’éducation. D’après le guide des Moustarchidines, c’est Mahmoud Saleh qui est venu le voir pour s’entretenir avec lui sur sa relation avec le Président Sall. «Mahmoud Saleh est venu me voir avant la Présidentielle pour me dire que le pays même ne peut pas supporter mon conflit avec le Président Macky Sall. C’était devant le colonel Cissé», a déclaré Serigne Moustapha Sy.
«Si Macky Sall a besoin de moi, il n’a qu’a venir me voir, c’est aussi simple que ça»
Poursuivant, le marabout d’ajouter : «Il est ensuite revenu me voir après la Présidentielle, avec les mêmes intentions, mais cette fois-ci, il m’a interpellé sur une chose. Mahmoud Saleh m’a demandé quel comportement aurait eu Serigne Cheikh face à la situation actuelle du pays ? Je lui ai fait savoir que je comprenais où il voulait en venir», ironise-t-il. Selon Serigne Moustapha, Mahmoud Saleh lui a fait remarquer qu’il était le digne héritier de Serigne Cheikh et qu’il devrait se comporter comme tel. «Je lui ai alors demander de parler avec Macky Sall. S’il a besoin de moi, il n’a qu’à venir me voir, c’est aussi simple que ça.Il n’y a rien de compliqué, j’ai été éduqué comme ça. Ce n’est pas pour le minimiser ou quoi que ce soit de ce genre», assure le guide des Moustarchidines. A l’en croire, il s’est presque passé la même chose avec le Président Abdou Diouf. Alors qu’il était candidat à la présidentielle, son père, Serigne Cheikh est allé rencontré le président Diouf à son insu, parce qu’il savait qu’il s’y opposerait s’il connaissait ses plans. «Il voulait que j’aille à la rencontre de Abdou Diouf car, selon lui, même s’il avait joué cartes sur table, il y avait certains points dont je devrais moi-même lui parler», soutient-il. Serigne Cheikh avait même pris la latitude de lui prendre un rendez-vous avec le Président Diouf pour le lendemain à 18h. Et quand il a fini d’écouter son père, il lui a simplement dit qu’il ne pouvait pas y aller. Toujours dans ses confidences, Serigne Moustapha souligne que son père ne s’est pas découragé, il lui a simplement pris un autre rendez-vous. «Je ne voulais pas y aller, mais puisque je ne voulais pas frustrer mon père qui était un ami de Abdou Diouf et que Abdou Diouf avait dit qu’il ne voulait pas que l’on s’affronte, mais j’étais déjà candidat, j’ai simplement gardé le silence. Le lendemain, j’ai téléphoné moi-même au secrétariat de la présidence de la République pour faire savoir au président de la République que je ne viendrais pas au rendez-vous. Le Président Diouf a automatiquement appelé Serigne Cheikh pour se plaindre», révèle le marabout.
«Près de 600 Moustarchidines, mon frère et moi avons été emprisonnés pour faire élire Wade»
Serigne Moustapha Sy d’éclairer : «J’ai donné cette exemple pour que Macky Sall sache que ce n’est pas que je me fasse désirer ou que je sois têtu, c’est une question d’éducation et de personnalité. Je l’ai appliqué avec le Président Diouf, le Président Wade, alors que tout le monde sait que je faisais partie de ceux qui ont porté Abdoulaye Wade au pouvoir. Moi, mes frères et beaucoup de Moustarchidines, près de 600 personnes ont été emprisonnées pour cette cause», dit-il avant d’enchainer : «mais, en 2007, lors de l’université du Ramadan, j’ai dit que si cela ne dépendait que de moi, il n’irait pas à l’élection. Je voulais juste qu’il sorte par la grande porte. Malheureusement, Abdoulaye Wade ne l’a pas entendu de cette oreille. Il a alors pris des dispositions, et j’ai dit devant le monde que ce mandat ne lui servirait pas à grand-chose. Je pense personnellement qu’il faut savoir s’arrêter quand on dirige et laisser la chance aux autres», clarifie Serigne Moustapha Sy.
«La participation de Issa Sall au dialogue n’était pas mon initiative, que cela ne choque personne si je devais le punir»
«Concernant le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), poursuit le guide des Moustarchidines, nous avons un rythme assez particulier. Certains se sont mis à interpréter sans savoir ce qui se passe. J’ai même vu que Issa Sall est allé participer au dialogue national, je tiens à préciser que ce n’était pas mon initiative. Que chacun se le tienne pour dit, au cas où je devrais prendre des dispositions. Si je devais le punir, qu’il sache qu’il l’aura mérité. «Il n’est ni secrétaire général, ni le président du parti. Il n’est que simple coordonnateur du parti». Il est certes un intellectuel courageux, avec de bonnes idées, mais il n’arrive à la cheville d’aucun de mes disciples», clame le marabout.
«A un moment donné, juste une étincelle aurait suffi pour mettre le feu au Sénégal, je ne pouvais pas prendre cette responsabilité»
A l’en croire, à un moment donné, une seule étincelle aurait mis le feu au Sénégal et il ne pouvait prendre cette responsabilité. «Beaucoup de talibés m’ont interpellé sur cette question. C’est pourquoi j’ai pris mes responsabilités pour bloquer toutes les activités jusqu’au bon moment. Macky Sall peut avoir de la chance et terminer son mandat, si on arrive à s’entendre», soutient Serigne Moustapha Sy. Pour lui, les gens doivent éviter de tirer des conclusions hâtives ou d’interpréter sans savoir ce qui se passe. «J’ai entendu certains affirmer que j’ai reçu des milliards. Il y en a même qui ont eu l’audace de me demander 50 millions. Mahmoud Saleh m’a même dit qu’il avait entendu dire que j’étais à Saly lors de cette élection. Je lui ai simplement dit que ma maison est beaucoup plus belle que Saly», dit-il, avant de renchérir : «il faut arrêter de créer toute sortes d’histoires. On m’a accusé de préparer de chars alors qu’il n’en était rien. J’ai des talibés au niveau de tous les corps de sécurité et de défense», conclut le marabout.
Ndèye Khady D. FALL