Le ministre de la Microfinance a procédé à l’installation, hier, du comité d’orientation du Fonds national de la microfinance (Fonamif). Un instrument qui va intervenir dans la mobilisation et l’allocation de ressources pour le secteur de la microfinance afin d’accompagner les clients, notamment les jeunes, les femmes.
Le Conseil d’orientation du Fonds national de la microfinance (Fonamif) a été installé, hier, par le ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam, à la suite de sa création, en juin 2020, par le président de la République pour renforcer le secteur de la microfinance. Le Fonamif se positionne ainsi, de l’avis du ministre de la Microfinance, comme un instrument national intervenant dans «la mobilisation et l’allocation de ressources suffisantes et adéquates» pour tout le secteur de la microfinance. «Sa mission s’étend et se poursuit à travers des institutions de microfinance implantées sur toute l’étendue du territoire national pour l’accompagnement des clients constitués de jeunes, de femmes et particulièrement des populations vulnérables, mais aussi des collectivités territoriales», révèle Zahra Iyane Thiam, qui ajoute dans la foulée que cet instrument arrive dans un contexte de relance économique suite à la pandémie de Covid-19 qui, à l’en croire, a engendré un choc économique. Ce qui lui fait dire que le Fonds national de microfinance doit appuyer efficacement la mise en œuvre de la politique d’inclusion financière de l’Etat, afin de faciliter, dit-elle, l’accès à des services de microfinance viables et durables aux micro-entrepreneurs et porteurs de projets à la recherche de financement. «C’est d’ailleurs pourquoi les autorités, dans le cadre du renforcement de la politique d’insertion des jeunes, ont bien voulu intégrer le Fonamif dans les dispositifs publics en charge d’accompagner le ministère de l’Emploi dans l’élaboration de la Stratégie nationale d’insertion professionnelle (Snip)», renchérit Zahra Iyane Thiam.
Assistance technique et assistance financière
De son côté, le Directeur général du Fonds national de la microfinance, Amadou Boudia Guèye, révèle que le Fonamif sera structuré sur deux leviers, l’assistance technique qui concerne les subventions et appuis institutionnels aux différents acteurs ; et l’assistance financière consistant à l’octroi de financements sous forme de prêt, de garantie, de bonification etc. Deux composantes qui, de l’avis du patron du Fonamif, sont différentes, mais complémentaires. En tout cas, ces deux composantes vont permettre, dit-il, d’atteindre à terme quatre objectifs qui vont permettre de projeter le secteur de la microfinance et de le mettre sur une rampe de lancement qui apporterait la modernité qu’on attend de ses institutions, mais aussi leur professionnalisation. «Il s’agit d’apporter la solution à la cohérence institutionnelle, d’assurer des ressources longues et stables aux Sfd, appuyer la politique mise en place par l’Etat pour avoir des institutions de microfinance viables durables à une majorité de ménages pauvres ou à revenus faibles, un fonds qui participera à la construction et à la consolidation d’un secteur de la microfinance inclusif et pérenne», fait remarquer le Directeur général du Fonamif.
M. CISS