Les services du Fmi ont conclu un accord de principe avec le Sénégal au titre de l’Instrument de coordination des politiques économiques, pour une durée de trois ans, en attendant son approbation prochaine par le Conseil d’administration du Fmi, d’ici à mi-décembre. En conférence de presse hier, le chef de mission du Fmi, Corinne Deléchat, a fait état de perspectives économiques favorables pour le Sénégal à moyen terme, avec une croissance qui devrait passer de 6% en 2019 à 7% en 2020-21.
Une équipe des services du Fonds monétaire international (Fmi) dirigée par Corinne Deléchat a séjourné à Dakar du 12 au 23 septembre 2019, pour discuter avec les autorités sénégalaises d’un programme soutenu par l’Instrument de coordination des politiques économiques (Icpe) pour une durée de trois ans. Le chef de la mission du Fmi a révélé que la mission du Fmi et les autorités sénégalaises se sont accordées sur un ensemble de politiques macroéconomiques et des réformes structurelles susceptibles de favoriser l’approbation d’un nouveau programme au titre de l’Icpe.
La croissance devrait passer de 6% en 2019 à 7% en 2020-21
«Les perspectives économiques à moyen terme restent favorables. La croissance devrait passer de 6% en 2019 à 7% en 2020-21, tirée par l’investissement privé, avant de connaitre un nouvel élan avec le début de la production commerciale des hydrocarbures en 2022. L’inflation devrait rester faible à moyen terme. Le déficit de la balance courante augmenterait jusqu’en 2021 du fait des importations nécessaires pour la construction des projets d’hydrocarbures et enregistrerait une baisse au démarrage de la production et de l’exploitation du pétrole et du gaz», fait remarquer Corinne Deléchat.
Déficit budgétaire maintenu à 3% pour 2019 et les années à venir
Poursuivant, le chef de mission du Fmi annonce que le gouvernement du Sénégal entend maintenir la cible de déficit budgétaire de 3% en 2019 comme pour les années à venir, tout en assurant le règlement de ses obligations envers le secteur privé. «Le cadre budgétaire de 2019 comprend également une opération ponctuelle visant à régler les obligations impayées vis-à-vis de la compagnie nationale d’électricité, Senelec. Des mesures de court terme ont été déployées afin d’accroitre le rythme de recouvrement des recettes et d’atteindre les objectifs de la loi de finances rectificative de juillet 2019. La préparation du budget 2020 s’appuie sur la poursuite des efforts visant à accroitre la mobilisation des recettes ainsi que la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l’Etat, en tenant compte de la nécessité de prendre en charges les précédents engagements financiers de l’Etat», ajoute Mme Deléchat.
Moussa CISS