Sur un valeur ajoutée de 1368 milliards générée par les 26% des entreprises établies dans notre pays qui sont étrangères, seuls 100 milliards soit 10% des dividendes sortent du pays. Ce qui contredit l'idée selon laquelle l'économie du Sénégal serait extravertie.
De l’avis du député Mamadou Diop Decroix, 80% de notre Pib sortent du Sénégal. Il faut, dit-il, un discours alternatif, car il ne croit pas aux 14.720 milliards mobilisés dans le cadre du Pap2a pour relancer l’économie nationale. Et, il en veut pour preuve la machine économique qui est constituée à 90% de secteur informel qui, à l’en croire, est inorganisé. S'y ajoute l’absence d’accompagnement et de protection de notre secteur privé national. Ce qui lui fait dire que le gouvernement de Macky Sall rêve dans le vent. Cheikh Mbacké Bara Dolly de renchérir pour dénoncer le manque d'emplois, la cherté de factures d’électricité, le manque d’eau, ainsi que les milliards dépensés dans le Ter qui peine à se mettre sur les rails. En tout cas, les remarques de Diop Decroix ont été à l’origine d’une levée de boucliers pour dézinguer le détracteur du régime. «Oui, on est en train de rêver parce que le rêve, c’est l’image de la pensée. C'est important de rêver. L’économie sénégalaise, dit-il, est bien tenue et il en veut pour preuve les indicateurs macroéconomique, mais aussi la comparaison entre le Sénégal et les autres pays. «Il faut aller dans les pays d'Afrique et à travers le monde pour voir la récession qui existe et pourtant le Sénégal peut espérer ne pas connaître de récession. La vision du Président Macky Sall est accompagnée d’actions, dira Aymérou Gningue qui en veut pour preuve les réalisations du chef de l'Etat.
Amadou Hott : «nous ne sommes pas dans le rêve parce que la vision est claire et les actions vigoureuses»
Même le ministre de L’Économie, du Plan et de la Coopération n’a pas été en reste pour démonter le patron de Aj/Pads. A l’en croire, la vision et les actions du Président Sall ont permis de créer 6,6% de croissance moyenne entre 2014 et 2018. «Nous ne sommes pas dans le rêve parce que la vision est claire et les actions vigoureuses», indique le ministre qui réfute, dans la foulée, l’idée selon laquelle notre économie serait extravertie et contrôlée par des multinationales. Il en veut pour preuve une étude de l'Ansd en 2018 sur toutes les grandes entreprises, qui révèle que seules 26% de ces entreprises sont contrôlées par le privé internationale. «74% de ces entreprises sont contrôlées par le privé national et les entreprises ont généré plus de 1368 milliards de valeur ajoutée et sur ce montant, 528 milliards ont été utilisés pour payer des salaires et des cotisations sociales», ajoute Amadou Hott. Poursuivant, il révèle que ces 26% de ces entreprises ont payé 218 milliards d’impôts sur les facteurs de production. En plus des centaines de milliards qui ont été générés en Tva grâce aux services qui sont vendus par ces entreprises. «En 2018, si vous prenez toutes les entreprises étrangères, les dividendes payés s’élèvent à 229 milliards. Et sur ces dividendes, 100 milliards sont reçus par ces 26%. Cela signifie que sur une valeur ajoutée de 1368 milliards, il n’y a que 100 milliards qui sont sortis du pays en dividendes. Ce n’est même pas 10%, contrairement aux 70% ou 80% de dividendes alléguées qui sortent du pays. Par ailleurs, il est revenu sur la seconde phase du Ter qui, dit-il, va coûter sur les 19 km 207 milliards, étant donné qu’il n'y aura pas d’impenses à payer ni de populations à déplacer.
La Zlecaf opérationnel en janvier 2021
Sur la Zlecaf, le ministre a révélé qu’elle sera opérationnelle à partir de janvier 2021. A l’en croire, le retard se justifie par la pandémie à Covid-19 et qu’on est à la première phase relative à la libéralisation des marchandises et des services. Il a également précisé que c’est le ministre du Commerce qui gère le projet au niveau africain avant de rassurer sur une large implication du secteur privé national dans les négociations.
Moussa CISS
AMADOU HOTT INVITE AU RESPECT DES MESURES BARRIERES
Une seconde vague va retarder notre développement
Pour mener à bien le programme Pap 2A, le ministre de l’économie, du Plan et de la Coopération invite tous les sénégalais au respect des mesures barrières pour qu’une seconde vague ne touche pas le Sénégal. « Nous avons pu faire des choses extraordinaires durant la pandémie sur tous les plans et je crois que c’est à notre portée encore une fois d’éviter une deuxième vague en portant le masque, en respectant mesures de distanciation sociale dans tous les endroits en limitant les grandes cérémonies, en nous assurant que dans les commerces, dans les écoles, dans les universités, dans les restaurants, que tout le monde porte le masque pour éviter tout ce qu’on a perdu dans programme de résilience économique. Une seconde vague va retarder notre développement et cet argent du Pap 2a servira au développement », révèle le ministre. A ce titre, il soutient que le gouvernement, les élus, les associations ont un rôle à un rôle à jouer pour que notre pays réussisse cette prouesse.
M. CISS