«Si nous sommes républicains, dès l’instant que la Constitution parle du statut de l’opposition et de son chef, il faut bien élaborer une législation qui définisse qu’est-ce que l’opposition ?», c’est en tout cas le point de vue de Déthié Faye. Pour lui, le débat a été biaisé, en mettant en parlant de milliards et autres. Alors que quand on parle du statut de l’opposition et de son chef, c’est dans le sens de la consolidation de la démocratie. Une manière de dire que Sonko qui parle d’indécence a tout faux.
Déthié Faye n’est pas d’accord avec les arguments avancés par Ousmane Sonko, qui parle «d’indécence» sur la question concernant le statut et le chef de l’opposition et il ne met point de gants pour lui porter la réplique. Joint au téléphone, il a dit ses vérités au chef de file des «patriotes». Pour le représentant des non-alignés au Dialogue national, c’est la Constitution du Sénégal qui parle de statut de l’opposition et de son chef. «La Constitution que les Sénégalais ont votée, même si je ne l’ai pas votée, s’impose à tout le monde», a commencé par dire Déthié Faye, qui ajoute que la Constitution parle du statut de l’opposition et de son chef. «Alors si nous sommes républicains, cela signifie que dès l’instant que la Constitution parle du statut de l’opposition et de son chef, il faut bien élaborer une législation qui définisse qu’est-ce que l’opposition ? Quels sont ses droits ? Ses obligations ? C’est quoi le chef de l’opposition ? Sur quels critères on doit le choisir…Au plan du rang protocolaire, par exemple, quel sera son rang ?».
«Le chef de l’opposition sera désigné à partir des prochaines élections, parce qu’une loi ne peut pas être rétroactive»
En vérité, déclare Déthié Faye, le débat a été biaisé en mettant en avant la question d’argent, en parlant de milliards et autres ; alors que quand on parle du statut de l’opposition et de son chef, c’est dans le sens de la consolidation de la démocratie. «C’est comme par exemple ceux qui s’étaient réunis et qui s’étaient mis à désigner des gens pour être le chef de l’opposition, en disant que c’est Idrissa Seck ou Me Abdoulaye Wade. Ces gens-là ont contribué à gâcher l’atmosphère et ils sont totalement passés à côté. Parce que si on désigne le chef de l’opposition, normalement, ce sera à partir des prochaines élections, parce qu’une loi ne peut pas être rétroactive. Donc, ce sera à partir de 2022 pour les législatives ou 2024 pour la présidentielle. Dans ce cas, il n’y a pas lieu de se chamailler», laisse-t-il entendre, en réponse à Ousmane Sonko qui disait que c’est indécent de parler de statut de chef de l’opposition.
Madou MBODJ