La police espagnole a démantelé un groupe criminel pour traite des êtres humains à des fins d'exploitation. 3 personnes ont été arrêtées et 14 victimes ont été libérées. Les actions de la police ont été orientées vers la protection et l'assistance des victimes exploitées par les trafiquants qui composent le groupe criminel, qui profitent de la vulnérabilité particulière de ces personnes. Un Sénégalais fait partie du réseau.
Le réseau a recruté ses victimes dans les provinces du Sud de l'Espagne, où elles vivaient dans des campements. Ainsi, les malfaiteurs profitent de leur vulnérabilité (ignorance de la langue, ressources économiques rares, isolement social, situation irrégulière dans le pays, etc.) pour les transférer dans la province de Burgos en leur faisant beaucoup de promesses. Sur les lieux, ils étaient entassés et vivaient dans des conditions inhumaines. Par la suite, ils ont été mis au travail à la récolte, frauduleusement, sans contrat ni inscription à la sécurité sociale. Ils étaient exploités par le réseau qui les obligeait à travailler dans la cueillette et cela, presque toute la journée.
La collaboration offerte par l'entreprise dans laquelle travaillaient les victimes a été fondamentale pour la réussite de l'opération. En effet, les responsables de la boîte ignoraient les conditions dans lesquelles les travailleurs étaient soumis une fois la journée de travail terminée.
En fait, c’est le réseau, composé de Roumains et de Sénégalais qui négociait les contrats entre leurs victimes et le chef de la boîte. Devant être payé à l’heure, le réseau s’arrangeait pour que les victimes fassent des heures supplémentaires. Mais ce qu’ils ne précisaient pas à l’employeur, c’est que c’était la même équipe qui devait travailler toute la journée. C’est à dire de 8h à 20h...
Et le soir, à la descente, ils étaient entassés comme des esclaves dans les locaux qui leur servaient de chambre, attendant une autre journée, le lendemain.
Les victimes libérées et identifiées ont entre 29 et 44 ans.
Khadidjatou DIAKHATE