Sur les cinquante-quatre personnes qui ont dérivé pendant presque deux semaines dans l'océan Atlantique, alors qu'elles tentaient de rejoindre les îles Canaries, seules sept ont survécu. Plusieurs Sénégalais en font partie. Alors qu’elles étaient sur un canot pneumatique, leur embarcation a fini par s'échouer sur les côtes mauritaniennes. Les rescapés risquent d'être expulsés.
Au total, 54 personnes étaient à bord. Mais malheureusement, seules 7 ont survécu. Quarante-sept ont perdu la vie alors que leur canot errait durant treize jours sur l'océan Atlantique dans l'espoir de rejoindre les Canaries. Leur embarcation a fini par échouer en Mauritanie. Parmi les migrants, il y avait 17 femmes et cinq enfants, informe Helena Maleno, fondatrice de l'Ong Caminando Fronteras. Ils étaient originaires du Mali, du Sénégal, de Côte d'Ivoire, de Guinée et de la Mauritanie. C’est le jeudi 3 août qu’ils ont pris leur départ de Laâyoune, dans la région du Sahara Occidental à bord d'un canot pneumatique. «Nous avons rencontré des bateaux, mais aucun ne nous a aidés, et petit à petit, mes compagnons mouraient», s’est confié un survivant.
Après treize jours de dérive, dix personnes sur les 54 avaient survécu malgré l'épuisement des réserves d'eau et de nourriture. Mais lorsque le canot a fini par échouer sur la plage de Nouadhibou, trois sont décédées, certainement à cause de la fatigue et de la faim.
Les survivants ne sont pas encore sortis de l’auberge. Malgré le tumultueux voyage, ils risquent d’être expulsés. Pour le moment, parmi les sept survivants restants, trois ont été emmenés à l'hôpital. Les quatre autres se trouvent d'ores et déjà retenus par la police mauritanienne pour immigration irrégulière.
Khadidjatou DIAKHATE