La décret du chef de l’Etat nommant un nouveau Directeur général de l’Ipres en remplacement de Mamadou Sy Mbengue viole les textes régissant l’institution. C’est la remarque faite par le secrétaire général adjoint de la Cnts. Lamine Fall qui fustige «avec la dernière énergie» la décision du chef de l’Etat l’invite à y renoncer, sans quoi, il trouvera son syndicat face à lui, car la Cnts, dit-il ne saurait s’accommoder de compromission sur l’autonomie de gestion de l’Ipress.
Il ne faut pas compter sur la Cnts pour avaliser le décret du chef de l’Etat, nommant Amadou Lamine Niang nouveau Directeur général de l’Ipres, en remplacement de Mamadou Sy Mbengue. Joint au téléphone, Lamine Fall, secrétaire général adjoint de la centrale syndicale, indique que la décision de Macky Sall est en porte à faux avec les textes régissant le fonctionnement de l’Ipres. «Les textes de l’Ipres donnent le droit au Conseil d’administration de nommer ou de révoquer le directeur général. C’est ce qui s’est passé avec tous les directeurs. De Robert Diallo, Yéry Diop, Falla Diop, Ibrahima Sall, jusqu’à Mamadou Sy Mbengue, c’est le Conseil d’administration qui a toujours nommé ces directeurs», précise-t-il. Ne se limitant pas à dénoncer le décret, le Sg adjoint de la Cnts qui estime que le chef de l’Etat a été mal conseillé sur ce cas, fustige avec la décision et demande au président de la République d’y surseoir. Sans quoi, la Cnts va faire face. «L’Ipres est certes un bien commun pour l’Etat, les travailleurs, les employeurs et les retraités, mais qui a une autonomie de gestion. Depuis 1990, le Directeur général de l’institution est nommé par le Conseil d’administration et non par un décret. Qu’il rapporte ce décret, qu’il y ait un appel à candidature, les Sénégalais postulent et le meilleur d’entre eux sera choisi. Voilà ce que nous avons toujours fait et nous tenons à être encore dans cette dynamique», assène Lamine Fall. Qui prévient que «la Cnts, ne saurait accepter aucune compromission» sur l’autonomie de l’Ipres et le mode de désignation de son Directeur général. En effet, pour lui, «on doit avancer et non reculer en matière de législation». C’est pourquoi, affirme-t-il, que «dans ce cas précis, il faut que le président de la République recule». Sans quoi, les deux parties vont «vers un affrontement». En ce sens, Lamine Fall avertit : «C’est le Conseil qui va installer le Dg, et c’est nous le Conseil».
Mbaye THIANDOUM