Depuis quelque temps, l’affaire Cheikh Niass fait les choux gras de la presse. La mort de l’émigré sénégalais dans des conditions non encore élucidées fait encore couler de l’encre et des salives. Les spéculations vont bon train. Mais jusque-là, personne ne sait la cause de la mort de la victime. C’est seulement hier que l’examen de l’autopsie a démarré. Du coup, dans l’après-midi d’aujourd’hui, toute la vérité sera connue et l’on sera mieux édifié sur les causes de la mort de l’émigré.
Sur les réseaux sociaux et un peu partout dans les discussions, les citoyens sénégalais ont spéculé sur la mort de Cheikh Niass. Les premières rumeurs ont laissé entendre qu’il y a eu une autopsie qui a conclu à une hyperglycémie. Ce qui a été vigoureusement contesté par la famille de la victime qui a juré sur tous les saints qu’il n’y a jamais eu d’autopsie. Après moult démarches avec les avocats, la famille a obtenu l’accord du Procureur pour procéder à une autopsie. Seulement, la famille avait des soucis pour trouver un médecin légiste pour effectuer l’examen. Au final, Me Ciré Clédor Ly a demandé et obtenu du Conseil de l’Ordre des médecins qu’un médecin légiste leur soit désigné, étant donné la gravité et l’urgence de la situation.L’Ordre a désigné hier le légiste Alioune Badara Diouf qui a immédiatement participé à l’expertise aux côtés du professeur Ibou Thiam, qui est également médecin légiste. Les hommes de l’art vont travailler en collaboration avec la police scientifique pour aider à élucider cette affaire qui est jusque-là confuse. Hier, le travail a commencé et l’aspect technique est même terminé. Reste aux hommes de l’art de passer à l’aspect biologique. Du coup, c’est aujourd’hui en début d’après midi, en principe, selon Me Ciré Clédor Ly, que les résultats de l’autopsie devraient tomber. «C’est tout un travail scientifique, pour que la vérité éclate et qu’elle ne puisse être contestée par personne», explique l’avocat.
Pour rappel, Cheikh Niass, venu au Sénégal pour assister au Magal de Touba, a été interpellé par la police alors qu’il était dans la circulation. L’affaire a pris une ampleur telle que l’émigré a été conduit au commissariat et placé en garde à vue. Qu’est-ce qui s’est passé par la suite pour que le garçon finisse au Pavillon spécial ? Nul ne le sait encore. Pour sa part, la famille de la victime ne peut pas admettre une mort naturelle, puisque le garçon se portait très bien, selon ses proches. La police de son côté ne veut pas trop s’avancer sur la question. Tout de même, pour calmer les ardeurs, le commissaire de Wakhinane Nimzatt,Ameth Bachir Ndiaye, a été muté. Reste maintenant que les causes de la mort de la victime soient élucidées et que des sanctions soient prises si toutefois il y a la responsabilité d’une quelconque personne.
Alassane DRAME