«La défense n’a pas été informée de cette audience. Si les prévenus ont reçu des citations, ils les ont reçues dans des délais étriqués qui ne leur ont pas permis d’informer leur avocats, de se concerter avec eux, dans des délais qui n’ont pas permis aux avocats eux-mêmes de se réunir pour prendre connaissance de l’ensemble du dossier d’appel et bâtir une stratégie de défense. Tout ce que nous demandions, c’était que la loi soit respectée. Le Procureur général n’a pas respecté les dispositions légales ; les droits de la défense, dès l’entame, ont été violés. C’est la loi qui imposait ce renvoi pour la régularisation. Et tout le monde a aussi entendu la Cour dire que ce renvoi, qui devrait être un renvoi de régularisation de la procédure, est un renvoi ferme et qu’à la date du 9 juillet, l’affaire sera retenue. Nous avions demandé un délai plus raisonnable, car il y a plus de trente avocats constitués. Certains sont venus de l’étranger. Donc les délais que nous avions demandés étaient très raisonnables.»
«Ce sera un procès escamoté je vous le garantis. Ce sera un procès marathon ou aucun droit ne sera respecté»
«Ce procès doit être un procès ordinaire où les règles de procédure sont respectées, où les droits de la défense sont respectés et où les prévenus sont respectés. Or, nous avons aujourd’hui la preuve que nous n’aurons jamais un procès équitable, dans l’affaire Khalifa Ababacar Sall. Ce sera un procès escamoté je vous le garantis. Ce sera un procès marathon ou aucun droit ne sera respecté. Le premier jour, les droits ont été violés, les jours suivants, les droits vont être piétinés et enfin de compte, l’objectif politique sera atteint. C’est très grave. La justice doit se ressaisir. La date du 9 juillet ne peut pas être une date utile, elle doit être une date où la Cour doit exiger si l’ensemble des prescriptions exigées par les articles 500 et 174 du Code de procédure pénale ont été respectées. Et si ces prescriptions sont respectées, à partir de ce moment, la défense a encore le droit de demander un renvoi si elle n’est pas prête. C’est nos libertés, c’est nous qui sommes en détention, c’est nous qui sommes pressés de sortir de prison. Donc on ne peut pas nous imposer un délai lorsque le délai n’est pas raisonnable et que nous estimons que nous ne sommes pas suffisamment préparés.