Le ciel de Dakar a ouvert ses vannes cette nuit-là, pour arroser la terre de Yoff qui devait t’accueillir en ta dernière demeure. Prémonitoire.
Oui, tu es partie, pour toujours, par un jour saint de vendredi, clôturant le rituel du Hajj là-bas à Minna, après que nous nous ayons demandé mutuellement pardon, à l’occasion de la Tabaski. Prémonitoire.
Rokhaya Thiaw, nous te pleurons, mais nous ne doutons point de ta félicité dans l’Au-delà. Car, tu étais si douce, dans tes paroles, dans tes attentions vis-à-vis des autres, si généreuse, si serviable, si polie et souriante en toute circonstance. Tes collègues, tes parents, tes amis sont unanimes à reconnaître tes qualités humaines exceptionnelles, malgré ton jeune âge. Prémonitoire.
Et ta piété, sans être ostentatoire, était indéniable. Les témoignages à ce propos, le jour de tes obsèques, en ont édifié plus d’un. Pour tout dire, tu as bien rempli ta courte vie.
Rokhaya Thiaw, «Roka» pour les uns, «Ro» pour les autres, ton souvenir restera en nous, impérissable, repose en paix.