Restaurer le poste de Premier ministre, c’est le souhait de Mamadou Lamine Diallo. Dans sa question de la semaine, il a aussi déploré les dettes de 6000 milliards en 7 ans répartis comme suit : 2000 milliards d’investissements utiles, 2000 milliards d’investissements mal orientés (ex Centre Abdou Diouf) et 2000 milliards évanouis dans la corruption et les flux financiers illicites.
Devant la boulimie du pouvoir de certains dirigeants africains enclins à s’éterniser au pouvoir, le président du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, a livré sa recette dans ses questions du mois (questekki). A l’en croire, l’Afrique est un continent faible «dans le domaine du capital social, c’est-à-dire, les règles sociales et les institutions mises en place pour les faire respecter». En effet, il fait allusion à la question du troisième mandat présidentiel en Afrique. «Derrière le troisième mandat se cache la présidence à vie. Car après deux, pourquoi pas trois, quatre, cinq ainsi de suite jusqu’à l’infini. On nous dira bientôt que Macky Sall est indispensable à la stabilité du Sénégal. Et pour cela, il lui faut un troisième mandat prévu dans la constitution du grand tailleur top model Ismaïla Madior Fall», déplore le député de Tekki.
En 7 ans, 6000 milliards de dette et plus de 1000 milliards d’arriérés intérieurs
Dans un autre registre, Diallo a déploré le taux d’endettement du Sénégal avant d’inviter à arrêter cette hémorragie financière. «Alors que Timis Corporation s’accapare de 6000 milliards de notre gaz naturel selon la Bbc, Macky Sall a depuis 7 ans emprunté environ 6000 milliards de F Cfa et accumulé plus de 1000 milliards d’arriérés intérieurs. Sur ces 6000, il y a en gros 2000 milliards d’investissements utiles (ex l’assainissement de Dalifort), 2000 milliards d’investissements mal orientés (ex Centre Abdou Diouf) et 2000 milliards évanouis dans la corruption et les flux financiers illicites», note le patron de Tekki.
Rétablir le poste de Pm
Pour toutes ces dérives, l’économiste est d’avis qu’il est temps de rétablir le poste de Premier ministre. «Si l’intellectuel Senghor dans un Sénégal de 5 millions d’habitants et d’un régime de parti unique a été obligé après 7 ans de créer le poste de Premier ministre, confié à Abdou Diouf en 1970, c’est parce que c’était nécessaire. Pour limiter les dégâts dans la gouvernance de notre pays, il faut avoir le courage monsieur Macky Sall de revenir en arrière», préconise le patron de Tekki.
M. CISS