Ils sont une dizaine de jeunes à être arrêtés hier à Ziguinchor, la capitale sud du pays. Ils voulaient organiser un sit-in pour réclamer l’éclairage de la voie transcontinentale des 54 mètres qui sépare la ville de Ziguinchor en deux et la traverse du nord au sud. C’était l’intifada sur cette voie.
Cette voie est la plus empruntée par les usagers. Malheureusement, l’éclairage y est défectueux. Alors que les agresseurs font la loi à cause de l’obscurité, les accidents y sont très fréquents pendant la nuit. Une situation qui indispose les populations des quartiers riverains de cette avenue transcontinentale. C’est pourquoi, il y a quelques semaines, ce sont les populations des quartiers de Santhiaba et de Belfort qui sont montées au créneau pour exiger son éclairage. Une interpellation qui est vite résolue par les autorités municipales en collaboration avec la Senelec. Mais ce qui indispose les populations de Néma 2 et de Kandialang, c’est que l’éclairage s’est arrêté au niveau du centre culturel les laissant dans l’obscurité totale. Une situation qui les a poussés à initier un sit-in pour réclamer à leur tour l’éclairage de la partie traversant leur quartier. Malheureusement, ils ont été gazés par la police qui a dispersé la foule à l’aide de lacrymogènes.
Outrés par cette intervention musclée des hommes du commissaire Adramé Sarr du commissariat central de Ziguinchor, les manifestants ont échangé projectiles contre lacrymogènes avec les forces de l’ordre. Un face à face violent entre les policiers et les jeunes qui ont réussi à bloquer la circulation sur cette voie en brûlant des pneus. La police a pu disperser la foule pour permettre la bonne circulation des voitures.
La maison rassure
Venu s’enquérir de la situation et habitant au quartier Kandialang, l’adjoint au maire de Ziguinchor Tahibou Diédhiou a dénoncé et regretté cet acte avant de promettre que «la voie des 54 mètres sera bientôt éclairée dans le cadre du projet sous-régionale avec le bitumage de l’avenue. Il y aura des lampes de dernière génération». En attendant, dit Tahibou Diédhiou: «provisoirement, avec la Senelec, nous allons restaurer l’ancien système d’éclairage».
En tout cas, les populations de cet axe de la capitale sud du pays sont plus que déterminées et prêtes à aller jusqu’au bout pour voir le retour de l’éclairage sur cette voie très empruntée. Car c’est elle qui mène jusque dans les capitales bissau-guinéenne et gambienne. Aux dernières nouvelles, les personnes interpellées seront déférées devant le parquet.
Baye Modou SARR
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