Accusé de viol et menaces de mort, Ousmane Sonko a refusé de déférer à la convocation des gendarmes de la Section de recherches de Colobane, dénonçant un complot orchestré par le régime de Macky Sall. Lundi, ses partisans ont secoué le Sénégal en tenant tête aux forces de l’ordre, suite à un appel lancé par leur leader. Le même jour, des partisans du leader de Pastef-Les Patriotes ont lancé une pétition en ligne pour réclamer «Justice pour Ousmane Sonko». En 24h, la pétition a enregistré plus de 7000 signataires.
Arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, Ousmane Sonko dénonce une «machination» visant à l’écarter du jeu politique, accusant nommément le président Macky Sall, le ministre de l’Intérieur Antoine Diome ainsi que le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye. Le leader de Pastef-Les Patriotes en veut pour preuve les affaires Karim Wade et Khalifa Sall. «Nous savions qu'après les liquidations de Khalifa Sall et Karim Wade, le nouvel attelage de Macky n'avait qu'une mission : liquider Sonko à tout prix avant 2024, y compris en manipulant des individus pour une besogne aussi abjecte», a-t-il indiqué dans une déclaration à l’endroit de ses militants.
Excités par la déclaration du chef de file de Pastef, ses partisans ont secoué le Sénégal en tenant tête aux forces de l’ordre, d’autres membres du parti ont préconisé une autre forme de lutte. C’est le cas de Pastef Diaspora qui a lancé une pétition en ligne pour réclamer «Justice pour Ousmane Sonko». Intitulé «Justice pour Ousmane Sonko Leader de l’opposition sénégalaise», ladite pétition a déjà enregistré plus de 7000 signataires en 24 heures.
Dans la pétition, les partisans d’Ousmane Sonko établis à travers la diaspora sénégalaise parlent, à l’image de leur leader, de complot. «Une accusation infondée, qui frise le ridicule, vient de peser sur la personne du président Ousmane Sonko, leader de l’opposition sénégalaise», notent les «Patriotes» qui fustigent une «énième pratique machiavélique susceptible de porter atteinte à l’intégrité physique et à la dignité du président Ousmane Sonko».
Assurant que le député non inscrit porte l’espoir de nombreux Sénégalais, les initiateurs de la pétition assurent que «les Sénégalais épris de justice et transcendant tous les clivages politiques devront se mettre en sentinelles pour protéger le symbole de la démocratie sénégalaise», indiquent-ils. Et de finir par un slogan : «la justice c’est notre vie; elle n’est pas négociable».
Sidy Djimby NDAO