projet de loi portant Code de l’électricité: Les députés saluent la stabilité de la production et de la fourniture d’électricité et plaident pour un meilleur taux de l’électrification rurale
Après son passage en commission le 23 juin dernier, le projet de loi n°12/2021 portant Code de l’électricité a été examiné ce samedi en plénière par les députés. Bien que voté à la majorité, ledit projet de loi a fait l’objet de plusieurs amendements, aussi bien du côté du ministère que des parlementaires. La majorité et les quelques membres de l’opposition qui ont pris part à la plénière ont salué la stabilité de la production et de la fourniture d’électricité, avant de plaider pour un meilleur taux de l’électrification rurale.
Samedi, le parlement a reçu le ministre du Pétrole et des Énergies à l’effet d’examiner le projet de loi n°12/2021 portant Code de l’électricité. L’atmosphère était plus détendue que le vendredi, mais la quasi-totalité des intervenants sont revenus sur les événements qui ont émaillé la plénière de la veille. Les députés ont, dans l’ensemble, salué les avancées dans le secteur énergétique, sans oublier de dénoncer les critères d’éligibilité pour l’électrification des villages.
Cheikh Seck : «ma commune est à 5% de taux d’électrification. S’il faut que je vienne rendre visite pour que l’on m’accorde de l’attention, je ne l’aurai pas»
Membre de la majorité, le député socialiste Cheikh Seck dit ne pas être satisfait. «Je suis maire de Ndindy dans le département de Diourbel et je suis à 5% de taux d’électrification. Le Président Macky Sall a été le premier à mettre en place un ministère de l’équité, mais ça ce n’est pas de l’équité, pensez aux autres», fulmine le député socialiste. Cheikh Seck déclare en outre que dans l’arrondissement de Ndindy, il y a 6 communes et aucune d’entre elles ne dépasse les 7%. «S’il faut attendre que je vienne rendre visite pour que l’on m’accorde une oreille attentive, eh bien, je ne l’aurai pas. J’ai 43 villages dans la commune de Ndindy, 56 hameaux et il n’y a que 6 qui sont électrifiés. En période de Magal, j’éprouve énormément de difficultés avec la Senelec. Je suis obligé de me rabattre sur mes deux groupes électrogènes en période de rush», a fait savoir Cheikh Seck, qui a néanmoins témoigné du caractère travailleur et sérieux du ministre de l’Énergie.
Le président de la commission des finances s’inquiète lui de la compétitivité de la Senelec. «Le Code de l’électricité est un vieux projet dans lequel il est annoncé la création d’une holding Senelec et la filialisation de la production, du transport et de la distribution», fait savoir Seydou Diouf. Mais, ajoute-t-il, il faut que le gouvernement mette tout en œuvre pour permettre à la Senelec d’être productive parce qu’il lui revient d’assurer la garantie de la production d’énergie aux Sénégalais.
Aida Mbodji : «les recrutements politiques plombent la performance de la Senelec»
L’ancien maire de Bambey dénonce les recrutements politiques au niveau de la Senelec, qui plombent ainsi la performance de la boîte. «On entend souvent des jeunes revendiquer des postes à la Senelec, sous prétexte que le Directeur ou le Pca habite dans la même zone qu’eux. C’est inacceptable, parce que ces recrutements politiques plombent les performances de la Senelec», déplore Aida Mbodji.
Toussaint Manga : «il faut admettre que des efforts sont en train d’être faits, mais il reste beaucoup de chemin à parcourir»
Quand il s’agit de dénoncer, Toussaint Manga ne se gêne pas, mais le député libéral sait aussi reconnaître le mérite de certains ministres. «Il faut admettre qu’il y a des efforts qui sont en train d’être faits, mais il reste encore du chemin à parcourir. Au niveau de la Casamance, par exemple, il y a des zones qui n’étaient pas accessibles avant, mais avec l’installation des forces de l’ordre, ces dites zones se sont désenclavées et donc il est impératif d'y installer de l’électricité maintenant. Des communes entières sont dans le noir et cela plombe leur envol», souligne le député libéral qui signale par contre que certains villages ne sont pas faciles à électrifier du point de vue des dispositions des arbres auxquels les populations tiennent beaucoup, mais pour ce faire, il faut instaurer un dialogue permanent avec ces dernières.
Avant sa validation, le projet de loi a fait l’objet de plusieurs amendements venant d’Abdou Aziz Diop, Abdoulaye Baldé président de la commission de l’énergie et des ressources minérales, mais aussi du gouvernement.
Ndèye Khady DIOUF
Après son passage en commission le 23 juin dernier, le projet de loi n°12/2021 portant Code de l’électricité a été examiné ce samedi en plénière par les députés. Bien que voté à la majorité, ledit projet de loi a fait l’objet de plusieurs amendements, aussi bien du côté du ministère que des parlementaires. La majorité et les quelques membres de l’opposition qui ont pris part à la plénière ont salué la stabilité de la production et de la fourniture d’électricité, avant de plaider pour un meilleur taux de l’électrification rurale.
Samedi, le parlement a reçu le ministre du Pétrole et des Énergies à l’effet d’examiner le projet de loi n°12/2021 portant Code de l’électricité. L’atmosphère était plus détendue que le vendredi, mais la quasi-totalité des intervenants sont revenus sur les événements qui ont émaillé la plénière de la veille. Les députés ont, dans l’ensemble, salué les avancées dans le secteur énergétique, sans oublier de dénoncer les critères d’éligibilité pour l’électrification des villages.
Cheikh Seck : «ma commune est à 5% de taux d’électrification. S’il faut que je vienne rendre visite pour que l’on m’accorde de l’attention, je ne l’aurai pas»
Membre de la majorité, le député socialiste Cheikh Seck dit ne pas être satisfait. «Je suis maire de Ndindy dans le département de Diourbel et je suis à 5% de taux d’électrification. Le Président Macky Sall a été le premier à mettre en place un ministère de l’équité, mais ça ce n’est pas de l’équité, pensez aux autres», fulmine le député socialiste. Cheikh Seck déclare en outre que dans l’arrondissement de Ndindy, il y a 6 communes et aucune d’entre elles ne dépasse les 7%. «S’il faut attendre que je vienne rendre visite pour que l’on m’accorde une oreille attentive, eh bien, je ne l’aurai pas. J’ai 43 villages dans la commune de Ndindy, 56 hameaux et il n’y a que 6 qui sont électrifiés. En période de Magal, j’éprouve énormément de difficultés avec la Senelec. Je suis obligé de me rabattre sur mes deux groupes électrogènes en période de rush», a fait savoir Cheikh Seck, qui a néanmoins témoigné du caractère travailleur et sérieux du ministre de l’Énergie.
Le président de la commission des finances s’inquiète lui de la compétitivité de la Senelec. «Le Code de l’électricité est un vieux projet dans lequel il est annoncé la création d’une holding Senelec et la filialisation de la production, du transport et de la distribution», fait savoir Seydou Diouf. Mais, ajoute-t-il, il faut que le gouvernement mette tout en œuvre pour permettre à la Senelec d’être productive parce qu’il lui revient d’assurer la garantie de la production d’énergie aux Sénégalais.
Aida Mbodji : «les recrutements politiques plombent la performance de la Senelec»
L’ancien maire de Bambey dénonce les recrutements politiques au niveau de la Senelec, qui plombent ainsi la performance de la boîte. «On entend souvent des jeunes revendiquer des postes à la Senelec, sous prétexte que le Directeur ou le Pca habite dans la même zone qu’eux. C’est inacceptable, parce que ces recrutements politiques plombent les performances de la Senelec», déplore Aida Mbodji.
Toussaint Manga : «il faut admettre que des efforts sont en train d’être faits, mais il reste beaucoup de chemin à parcourir»
Quand il s’agit de dénoncer, Toussaint Manga ne se gêne pas, mais le député libéral sait aussi reconnaître le mérite de certains ministres. «Il faut admettre qu’il y a des efforts qui sont en train d’être faits, mais il reste encore du chemin à parcourir. Au niveau de la Casamance, par exemple, il y a des zones qui n’étaient pas accessibles avant, mais avec l’installation des forces de l’ordre, ces dites zones se sont désenclavées et donc il est impératif d'y installer de l’électricité maintenant. Des communes entières sont dans le noir et cela plombe leur envol», souligne le député libéral qui signale par contre que certains villages ne sont pas faciles à électrifier du point de vue des dispositions des arbres auxquels les populations tiennent beaucoup, mais pour ce faire, il faut instaurer un dialogue permanent avec ces dernières.
Avant sa validation, le projet de loi a fait l’objet de plusieurs amendements venant d’Abdou Aziz Diop, Abdoulaye Baldé président de la commission de l’énergie et des ressources minérales, mais aussi du gouvernement.
Ndèye Khady DIOUF