La Banque mondiale a publié l’édition 2020 de son évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA) pour l’Afrique subsaharienne. Pour cette édition, le rapport relève que la qualité des politiques et des institutions dans la région s’est affaiblie, alors que la note globale de la région reste inchangée. Pour ce qui le concerne, le Sénégal se classe dans le top 3 du Classement 2020 des pays d’Afrique subsaharienne, selon l’indice CPIA de la Banque mondiale.
La Banque mondiale vient de rendre publique l’édition 2020 de son rapport sur l’évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA) dans les pays d’Afrique subsaharienne admis à emprunter à l’Association internationale de développement (IDA). Cet outil de diagnostic annuel de l’institution est destiné à mesurer la qualité des structures politiques et institutionnelles publiques, et leur capacité à soutenir une croissance durable et à réduire la pauvreté.
Pour l’édition 2020 de la CPIA, 39 pays d’Afrique subsaharienne, la Somalie ayant été ajoutée aux 38 pays éligibles en 2018 à l’assistance de l’IDA, ont fait l’objet d’une évaluation en 2019. Inchangée depuis 2016, la note globale de la CPIA pour les pays de la région s’élève à 3,1. Cependant, elle masque une évolution des notes parmi les différentes catégories d’indicateurs et entre les pays. Selon le rapport, les notes moyennes dans la plupart de ces catégories ont affiché une tendance à la baisse en 2019. Alors que les notes moyennes pour la catégorie «gestion économique» n’ont pas changé par rapport à l’évaluation de l’année précédente, celles des trois autres catégories (politiques structurelles, inclusion sociale, gestion et institutions du secteur public) ont diminué, indiquant ainsi que la qualité des politiques et des institutions dans la région des pays IDA s’est affaiblie en 2019. L’affaiblissement des politiques structurelles s’est traduit par une baisse de la qualité de la politique commerciale, des améliorations inégales de la règlementation des marchés de facteurs et de produits et une nouvelle détérioration de la performance du secteur financier. Dans le domaine de l’inclusion sociale, de nombreux pays ont connu une baisse de la qualité de la prestation de services qui affecte l’accès aux services de santé et d’éducation et leur qualité. Dans le domaine plus large de la gouvernance, des progrès limités ont été accomplis dans le renforcement des droits de propriété, de la transparence et de la redevabilité. En outre, la qualité de l’administration publique a diminué et les systèmes de gestion financière et la capacité de mobilisation des recettes se sont affaiblis dans de nombreux pays.
Le Sénégal devancé par le Rwanda et le Cap Vert
À l’arrivée, le Rwanda s’est maintenu en tête du classement. Sa note globale de 4,0 n’a toutefois pas évolué au cours des trois dernières années. Vient ensuite le Cap-Vert dont la note globale est de 3,8. Suivi du Sénégal, du Kenya et de l’Ouganda, avec chacun la note globale de 3,7 ; des notes identiques à celles de l’année précédente. Au total, 14 pays de la région ont vu leur note globale de la CPIA évoluer en 2019 contre 15 en 2018. Parmi ces pays, trois (le Tchad, le Nigeria et le Zimbabwe) sont des pays dits «fragiles» et touchés par des conflits. Les pays dits «non fragiles» comprennent le Bénin, le Ghana et le Togo. Ce dernier est devenu un pays très performant comme en témoigne sa note globale de la CPIA qui au cours des trois dernières années a augmenté et s’élève à 3,3 en 2019, bien au-dessus de la moyenne régionale, «reflétant des avancées dans un ensemble de domaines». L’augmentation de la note globale de ces pays démontre des progrès dans la qualité de la gestion économique (Bénin et Tchad), les politiques structurelles (Ghana et Zimbabwe), la lutte contre l’exclusion sociale (Tchad, Nigeria et Togo) et la gestion du secteur public (Togo et Zimbabwe).
Mozambique, Sierra Leone, Sao Tomé-et-Principe, Zambie… chutent
A l’opposé, huit pays ont vu leur note globale diminuer. Parmi ceux-ci, on compte autant de pays «non fragiles» (Mozambique, Sierra Leone, Sao Tomé-et-Principe et Zambie) que de pays «fragiles» (Erythrée, Burkina Faso, Soudan du Sud et Soudan). Pour ces deux groupes, la diminution de la note globale de la CPIA reflète une baisse de la qualité des politiques structurelles, des politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de la gestion du secteur public.
L’évaluation des politiques et des institutions en Afrique (CPIA) est un outil de diagnostic annuel destiné aux pays d’Afrique subsaharienne qui peuvent bénéficier des financements de l’Association internationale de développement (IDA). Établi sur une période allant de janvier à décembre, ce rapport jauge la qualité des structures politiques et institutionnelles nationales, et leur capacité à soutenir une croissance durable et à réduire la pauvreté. Les pays sont notés sur une échelle de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour 16 indicateurs regroupés dans quatre catégories : gestion économique ; politiques structurelles ; politiques d’inclusion sociale et d’équité ; gestion et institutions du secteur public. La note globale de la CPIA représente la moyenne des 16 indicateurs. Les notes obtenues servent ainsi à déterminer le volume des prêts concessionnels et des dons que la Banque mondiale accorde aux pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne.
Sidy Djimby NDAO
La Banque mondiale vient de rendre publique l’édition 2020 de son rapport sur l’évaluation de la politique et des institutions nationales (CPIA) dans les pays d’Afrique subsaharienne admis à emprunter à l’Association internationale de développement (IDA). Cet outil de diagnostic annuel de l’institution est destiné à mesurer la qualité des structures politiques et institutionnelles publiques, et leur capacité à soutenir une croissance durable et à réduire la pauvreté.
Pour l’édition 2020 de la CPIA, 39 pays d’Afrique subsaharienne, la Somalie ayant été ajoutée aux 38 pays éligibles en 2018 à l’assistance de l’IDA, ont fait l’objet d’une évaluation en 2019. Inchangée depuis 2016, la note globale de la CPIA pour les pays de la région s’élève à 3,1. Cependant, elle masque une évolution des notes parmi les différentes catégories d’indicateurs et entre les pays. Selon le rapport, les notes moyennes dans la plupart de ces catégories ont affiché une tendance à la baisse en 2019. Alors que les notes moyennes pour la catégorie «gestion économique» n’ont pas changé par rapport à l’évaluation de l’année précédente, celles des trois autres catégories (politiques structurelles, inclusion sociale, gestion et institutions du secteur public) ont diminué, indiquant ainsi que la qualité des politiques et des institutions dans la région des pays IDA s’est affaiblie en 2019. L’affaiblissement des politiques structurelles s’est traduit par une baisse de la qualité de la politique commerciale, des améliorations inégales de la règlementation des marchés de facteurs et de produits et une nouvelle détérioration de la performance du secteur financier. Dans le domaine de l’inclusion sociale, de nombreux pays ont connu une baisse de la qualité de la prestation de services qui affecte l’accès aux services de santé et d’éducation et leur qualité. Dans le domaine plus large de la gouvernance, des progrès limités ont été accomplis dans le renforcement des droits de propriété, de la transparence et de la redevabilité. En outre, la qualité de l’administration publique a diminué et les systèmes de gestion financière et la capacité de mobilisation des recettes se sont affaiblis dans de nombreux pays.
Le Sénégal devancé par le Rwanda et le Cap Vert
À l’arrivée, le Rwanda s’est maintenu en tête du classement. Sa note globale de 4,0 n’a toutefois pas évolué au cours des trois dernières années. Vient ensuite le Cap-Vert dont la note globale est de 3,8. Suivi du Sénégal, du Kenya et de l’Ouganda, avec chacun la note globale de 3,7 ; des notes identiques à celles de l’année précédente. Au total, 14 pays de la région ont vu leur note globale de la CPIA évoluer en 2019 contre 15 en 2018. Parmi ces pays, trois (le Tchad, le Nigeria et le Zimbabwe) sont des pays dits «fragiles» et touchés par des conflits. Les pays dits «non fragiles» comprennent le Bénin, le Ghana et le Togo. Ce dernier est devenu un pays très performant comme en témoigne sa note globale de la CPIA qui au cours des trois dernières années a augmenté et s’élève à 3,3 en 2019, bien au-dessus de la moyenne régionale, «reflétant des avancées dans un ensemble de domaines». L’augmentation de la note globale de ces pays démontre des progrès dans la qualité de la gestion économique (Bénin et Tchad), les politiques structurelles (Ghana et Zimbabwe), la lutte contre l’exclusion sociale (Tchad, Nigeria et Togo) et la gestion du secteur public (Togo et Zimbabwe).
Mozambique, Sierra Leone, Sao Tomé-et-Principe, Zambie… chutent
A l’opposé, huit pays ont vu leur note globale diminuer. Parmi ceux-ci, on compte autant de pays «non fragiles» (Mozambique, Sierra Leone, Sao Tomé-et-Principe et Zambie) que de pays «fragiles» (Erythrée, Burkina Faso, Soudan du Sud et Soudan). Pour ces deux groupes, la diminution de la note globale de la CPIA reflète une baisse de la qualité des politiques structurelles, des politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de la gestion du secteur public.
L’évaluation des politiques et des institutions en Afrique (CPIA) est un outil de diagnostic annuel destiné aux pays d’Afrique subsaharienne qui peuvent bénéficier des financements de l’Association internationale de développement (IDA). Établi sur une période allant de janvier à décembre, ce rapport jauge la qualité des structures politiques et institutionnelles nationales, et leur capacité à soutenir une croissance durable et à réduire la pauvreté. Les pays sont notés sur une échelle de 1 (note la plus faible) à 6 (note la plus élevée) pour 16 indicateurs regroupés dans quatre catégories : gestion économique ; politiques structurelles ; politiques d’inclusion sociale et d’équité ; gestion et institutions du secteur public. La note globale de la CPIA représente la moyenne des 16 indicateurs. Les notes obtenues servent ainsi à déterminer le volume des prêts concessionnels et des dons que la Banque mondiale accorde aux pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne.
Sidy Djimby NDAO