
Armés de machettes et de couteaux, ils sont une bande de huit (8) malfrats qui détroussaient les individus qui empruntaient l'autoroute, courant 2018. C'est pour des faits d'association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec usage d’armes et violences, dommages à la propriété d’autrui, détention illégale d’armes, offre et cession de drogue pour lesquels ils ont été jugés hier, devant la chambre criminelle de Dakar. Ils risquent 15 ans de réclusion criminelle.
Huit individus ont été renvoyés hier devant la chambre criminelle de Dakar pour des faits d'association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec usage d’arme et de violences, dommages à la propriété d’autrui, détention illégale d’armes, offre et cession de drogue. Il s'agit d'Amadou Woury Sow, Lamarana Diallo, Aladou Yero Diallo, Nfaly Atika Soga Sonko, Malick Dieng, Mamadou Camara, Amadou Diallo et Alpha Oumar Diallo. En effet, selon les poursuites, cette bande qui était armée de machettes et de couteaux agressait toute personne qui empruntait l'autoroute en emportant leurs biens. Et le 8 octobre 2018, comme à l'accoutumée, elle opérait en utilisant le même mode opératoire. Ainsi, ces malfrats parfois plaçaient des pierres au milieu de la route pour piéger les chauffeurs qui avaient des passagers à bord de leurs véhicules. De ce fait, les conducteurs heurtaient ces barrages avant de se faire agresser et dépouiller de leurs biens. Leurs actes délictuels commis, ils prennent la clé des champs. Mais, ce jour-là, des individus qui étaient encore des victimes de ces malfaiteurs ont alerté des éléments de la Sûreté urbaine qui étaient en patrouille aux alentours du lieu incriminé. Une fois sur place, les agents ont constaté que des personnes couraient dans tous les sens pour échapper à ces assaillants qui dictaient leur loi. Malheureusement pour les agresseurs, leur «association de malfaiteurs» a fini par être mis à nu par l'un d'entre eux en l'occurrence Malick Dieng. Celui-ci, interpellé par les éléments du commissariat des Hlm le 19 octobre, s’est mis à table faceaux enquêteurs de la Sûreté urbaine.
Et dans sa narration des faits, le sieur Dieng a balancé toute la bande. Cette dernière a été par la suite interpellée dans une baraque dans la zone interlope de la cité Imbécile. La perquisition des lieux a permis aux agents enquêteurs de saisir des machettes et d’autres armes. Allant plus loin dans leurs recherches, les flics ont découvert par-devers Mamadou Woury Sow un sachet contenant du yamba. C'est suite à cette fouille qu'ils ont tous été mis sous les verrous. Et même s'ils ont été dénoncés par l'un de leurs acolytes comme étant l'auteur des agressions qui ont été commises sur l'autoroute, en plus de cette saisie d'armes qui a été faite dans cet endroit suspect où ils ont été retrouvés, la bande a tout nié jusque devant la chambre criminelle.
Les aveux de Malick Dieng
Cependant, Malick Dieng qui avait commencé à nier au début de son interrogatoire a fini par assumer sa responsabilité dans cette affaire lorsqu'il a été acculé par le juge. «Alors que je revenais du boulot, c'est en cours de route que je suis entré dans une maison pour cambrioler. C'est au moment où j'escaladais le mur pour m'échapper que les flics du commissariat des Hlm m'ont appréhendé. J’agissais de concert avec les autres agresseurs lorsqu'ils dépouillaient les gens de leurs biens», a fini par cracher cet apprenti de car rapide.
Du côté de la partie civile, trois (3) personnes parmi la kyrielle de victimes ont comparu face au juge. Lors de sa prise de parole, El Hadji Babacar Paye a raconté aux magistrats qu'il a été pris au dépourvu par des agresseurs au niveau des Hlm. Là, dit-il, ils ont voulu lui asséner un coup de machette à la tête. Le coup qu'il a esquivé a finalement atterri sur les garde-fous. Le plaignant a pointé du doigt les nommés Amadou Woury Sow, Lamarana Diallo, Amadou Yero Diallo et Nfaly A. S. Sonko comme étant ceux qui l'ont agressé.
Prenant la parole, la représentante du parquet a requis contre tous la peine de 15 ans de réclusion criminelle. Tous les avocats qui se sont succédé à la barre ont évoqué le doute avant de demander leur relaxe au bénéfice du doute. Les débats clos, l'affaire sera vidée le 27 décembre prochain.
Fatou D. DIONE