Sur les quatorze régions que compte le Sénégal, les régions de Kolda, Matam, Dakar, Thiès et Kédougou sont les plus touchées par le phénomène des violences faites aux femmes en milieu estudiantin et dans l’enseignement secondaire. Le constat a été fait, hier, par le comité national des femmes de l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (Udts).
En partenariat avec le Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs basé à Genève (Sit), articulé autour du projet intitulé «les violences faites aux femmes étudiantes et de l’enseignement secondaire, dans cinq régions du Sénégal», le comité national des femmes de l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (Udts) compte mener une action de sensibilisation, d’information et de soutien aux victimes des exactions dans les cinq régions en question, touchées par le fléau. En l’occurrence Kolda, Matam, Dakar, Thiès et Kédougou.
Les raisons du taux élevé des violences contre les femmes dans les régions en question
Aussi, les femmes du comité national de l’Udts vont entreprendre une tournée dans les régions ciblées, histoire de mieux comprendre les traumatismes dus aux violences exercées sur les filles et les femmes. Mais, sur la présence importante du fléau dans les cinq régions suscitées, Mariama Diallo, coordonnatrice nationale du projet, explique le phénomène par quelques facteurs, notamment leur position géographique et le surpeuplement dû par l’exode rural. «Dakar est surpeuplée par le fait de l’exode rural, tout comme Thiès. Kédougou et Kolda sont des zones frontalières à d’autres pays. Alors qu’à Matam, on note une montée exponentielle des mariages précoces, qui constituent une forme de violences contre les filles», a-t-elle soutenu.
Mme Diallo a par ailleurs soutenu que la dernière décennie a été particulièrement difficile pour les femmes et les filles, avec un taux élevé de recrudescence des violences contre celles-ci, notamment, les viols, meurtres et violences conjugales. Ainsi, le comité national des femmes de l’Udts affirme être déterminé à combattre le fléau. Un pactole de 40 millions est prévu pour mener des activités dans les régions ciblées du pays.
Vieux Père NDIAYE