Le domicile d’un compatriote et caporal appartenant à la Légion étrangère française a été visité par un voleur du nom d’I. Thiam. Ce dernier a profité du voyage des voisins au grand Magal de Touba pour s’introduire nuitamment dans la maison du légionnaire français et commettre son forfait.
Il y a eu un cambriolage au domicile d’un caporal de la légion étrangère française, sis à Guédiawaye. Le vol avec effraction a été commis durant la nuit, veille de la célébration de la 127ème édition du départ en exil du fondateur du Mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Mais, eu égard au rang d’élément de corps d’élite de pays étranger de la victime, l’affaire fait grand bruit et reste suspendue aux lèvres des habitants du quartier, qui continuent de se triturer les méninges.
Le légionnaire français a récemment quitté son unité pour rentrer au bercail, puis aller au grand Magal à Touba. Ainsi, il fait ses valises avec les membres de sa famille et ferme à clef toutes les portes de son domicile. Il saute alors dans un véhicule et débarque dans la ville religieuse. Mais, en agissant de la sorte, le soldat d’unité spéciale de l’armée française ignore qu’il balise sans le savoir la voie à un de ses voisins malfaiteurs du nom d’I. Thiam, qui était en embuscade. Celui-ci saisit alors l’occasion, attendune«heurede crime» et cambriole la maison. Il effectue une véritable razzia dans la concession et disparaît dans la nature.
Des parfums de marque, un écran plat, des bijoux, des montres, des tissus de valeur et 1.300.000 Cfa emportés
De retour du Magal, le caporal de la Légion étrangère française trouve sa maison sens dessus dessous. Il se rend à l’évidence. Néanmoins, ilvérifie dans ses affaires et découvre avec stupéfaction l’absence mystérieuse de beaucoup de ses biens. Il constate la disparition de 1.300.000 francs, une dizaine de parfums de marque, un poste téléviseur type écran plat, des bijoux, des montres et une dizaine de tissus de valeur. Il file droit le 28 septembre dernier déposer une lettre plainte contre X au commissariat central de police de Guédiawaye.
Les flics débarquent sur les lieux du vol et ouvrent une enquête. Après quelques jours de traque, ils portent leur soupçon sur le nommé I. Thiam. Ils le coincent et le conduisent ensuite au commissariat. Sur place, ils l’accablent de questions. I. Thiam craque et crache le morceau. Il reconnaît les faits incriminés et dit avoir agi tout seul. Il déclare toutefois avoir revendu les tissus de valeur à une femme prostituée du nom de Ndèye Amy G, domiciliée à Pikine.
Le cambrioleur offre des tissus à une prostituée moyennant des relations sexuelles
Les éléments de la brigade de recherches investissent à nouveau le terrain, fouillent les quartiers de Pikine et interpellent la belle de nuit. Interrogée à la police, cette dernière cafouille dans ses déclarations et se livre à des explications alambiquées. Mais, face au rouleau compresseur des questions des flics enquêteurs, elle reconnaît en partie les accusations et affirme toutefois n’avoir ‘’acheté’’ juste que deux tissus auprès du cambrioleur. Elle précise avoir entretenu des relations sexuelles avec le mis en cause contre les tissus en question. «Quand il m’a proposé ça et que je n’avais pas d’argent pour acheter, j’ai accepté de coucher avec lui moyennant les tissus», a soutenu la fille de joie.
La mère du voleur tente de planquer le butin lors d’une descente des flics chez elle
Interrogé à nouveau, I. Thiam affirme avoir revendu le restant de son butin à sa mère, qui est très connue des services du commissariat de police car elle a été déférée au parquet le mois de mai dernier pour abus de confiance. Elle est aussitôt interpellée et mise aux arrêts pour recel et complicité. Mais, lors d’une perquisition de son domicile, elle profite des moments d’inattention des flics, s’engouffre en catastrophe dans sa chambre et se barricade à l’intérieur. Les policiers défoncent la porte et surprennent la dame en train de dissimuler le poste téléviseur volé. Ils lui arrachent l’appareil, fouillent davantage les lieux et découvrent une partie du butin de son fils, notamment, des bijoux, des montres et des parfums.
Elle était chez le légionnaire français avant son départ à Touba pour lui souhaiter bon voyage
L’arrestation de la femme de 45 ans a cependant surpris le militaire et sa famille. Car, le jour de leur départ pour le Magal à Touba, elle était venue chez eux leur rendre visite et leur souhaiter une bonne route. Ce qui pourrait accréditer la thèse d’un complot savamment planifié ou d’un cambriolage réussi par le mis en cause, grâce au précieux concours de sa mère. I. Thiam, sa mère et la prostituée sont gardés à vue depuis vendredi dernier. Ils devraient être présentés aujourd’hui devant le procureur de la République pour vol avec effraction commis la nuit, recel et complicité.
Vieux Père NDIAYE