S'il est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, Cheikh Ndiaye risque de célébrer ses dix prochains anniversaires en prison. Il est accusé d'avoir violé, à Touba, sa voisine de onze ans, mentalement déficiente, qui s'est retrouvée dans l'histoire avec une grossesse très avancée.
La perversité aurait-elle habité Cheikh Ndiaye, au point qu'il mette enceinte une gamine de onze piges qui ne jouit pas de toutes ses facultés mentales ? C'est à cette question que devront répondre les robes noires du tribunal correctionnel de Diourbel. En effet, les juges se sont donné jusqu'au 3 décembre prochain pour statuer sur le cas du vieil homme de 68 ans, lequel a nié avoir couché avec sa très jeune voisine. D'après la gamine, «Baye Cheikh Ndiaye», à chaque fois qu'il l'envoyait lui acheter de la glace à la boutique du quartier, s'enfermait avec elle pour la violer dans sa chambre. Mieux, à la barre du tribunal tout comme lors de l'enquête, la petite a très fidèlement décrit le matelas, le lit en fer, l'armoire cassée et les ustensiles qui se trouvent dans la chambre de Cheikh Ndiaye. Ce dernier, qui a peiné très longuement à se tenir correctement à la barre, du fait de son âge très avancé, a déclaré qu'il ne s'agit que d'une machiavélique machination orchestrée par ses voisins pour se débarrasser de lui. Niant les charges retenues contre sa personne, Cheikh Ndiaye a sollicité et obtenu de la Cour le recours à des tests Adn pour déterminer si oui ou non il est le père de l'enfant que porte la petite. Le procès a ainsi été renvoyé au 3 décembre prochain. D'ici là, les experts commis devront déposer leurs rapports.
Moustapha DIAKHATÉ