Une Sénégalaise, adolescente de 14 ans, a subi des attaques racistes dans un groupe WhatsApp qu’il partage avec ses condisciples de l’école privée de Laranjeiras, dans la zone sud de Rio de Janeiro. Choquée, la jeune fille et sa famille ont porté plainte contre les garçons qui ont tenu ces propos. Soutenue par des personnalités influentes au Brésil, Ndèye Fatou Ndiaye, qui occupe les plateaux télévisés, a publié les discussions qui sont devenues virales sur les réseaux sociaux.
Alors que le monde entier s’émeut de la vidéo de George Floyd décédé des suites d’une intervention musclée de la police américaine, une jeune Sénégalaise âgée de 14 ans a été insultée, maudite et humiliée dans un groupe WhatsApp qu’elle partage avec ses camarades de classe. Élève de l'école privée franco-brésilienne de Laranjeiras, dans la zone sud de Rio de Janeiro, Ndèye Fatou Ndiaye, 14 ans, a subi des insultes et des attaques racistes dans le groupe WhatsApp qu’elle partage avec ses camarades de classe. L’affaire commence à faire du bruit au Brésil où une enquête a été ouverte par la police. «Je donne deux Indiens pour un Africain», «un homme noir vaut une balle», «l’esclave ne sait rien faire et ce ne sont pas des êtres humains». Ce sont entre autres ces phrases choquantes qui ont animé le groupe de WhatsApp des potaches. Indignée, la jeune fille a entamé des poursuites judiciaires contre les garçons et a également exposé les messages sur les réseaux sociaux, où ils sont devenus viraux. «Mon école est une école d'excellence. C'est l'une des meilleures de Rio de Janeiro. Même avec des gens qui ont tous accès à l'éducation et à l'information, des actes extrêmement racistes continuent de se propager. C'est donc une façon de montrer que le racisme est partout et que nous lutterons non seulement judiciairement, mais par la connaissance et l’éducation», a déclaré la jeune fille.
Des soutiens de taille
D’ailleurs, des chanteurs de renom comme Iza (Grammy Award 2018) ou encore la célèbre actrice de télénovélas Tais Araujo ont soutenu la jeune fille à travers des messages publiés dans les réseaux sociaux. Luciano Moraes, le coordinateur du collège franco-brésilien, a enregistré une vidéo en expliquant la position de l'institution dans cette affaire largement relayée par les télévisions brésiliennes. La direction de l’école franco-brésilienne a publié sa version des faits en rejetant toute attitude raciste ou discriminatoire. «En 105 ans d'histoire de notre institution, nous préservons plusieurs valeurs qui nous sont chères. Parmi elles, celle de l'égalité raciale. Dès que nous avons pris connaissance du contenu d'une conversation de certaines personnes dans la sphère privée qui comprend des étudiants franco-brésiliens, nous avons immédiatement agi. Nous avons envoyé une lettre officielle au Conseil tutélaire, qui est l'organe compétent pour mener l'enquête, et pour demander des explications à chacun. Nous voulons exprimer aussi notre solidarité avec les personnes touchées», lit-on dans le communiqué de l’école. En attendant, une enquête a été ouverte pour tirer cette affaire au clair.
Samba THIAM
Alors que le monde entier s’émeut de la vidéo de George Floyd décédé des suites d’une intervention musclée de la police américaine, une jeune Sénégalaise âgée de 14 ans a été insultée, maudite et humiliée dans un groupe WhatsApp qu’elle partage avec ses camarades de classe. Élève de l'école privée franco-brésilienne de Laranjeiras, dans la zone sud de Rio de Janeiro, Ndèye Fatou Ndiaye, 14 ans, a subi des insultes et des attaques racistes dans le groupe WhatsApp qu’elle partage avec ses camarades de classe. L’affaire commence à faire du bruit au Brésil où une enquête a été ouverte par la police. «Je donne deux Indiens pour un Africain», «un homme noir vaut une balle», «l’esclave ne sait rien faire et ce ne sont pas des êtres humains». Ce sont entre autres ces phrases choquantes qui ont animé le groupe de WhatsApp des potaches. Indignée, la jeune fille a entamé des poursuites judiciaires contre les garçons et a également exposé les messages sur les réseaux sociaux, où ils sont devenus viraux. «Mon école est une école d'excellence. C'est l'une des meilleures de Rio de Janeiro. Même avec des gens qui ont tous accès à l'éducation et à l'information, des actes extrêmement racistes continuent de se propager. C'est donc une façon de montrer que le racisme est partout et que nous lutterons non seulement judiciairement, mais par la connaissance et l’éducation», a déclaré la jeune fille.
Des soutiens de taille
D’ailleurs, des chanteurs de renom comme Iza (Grammy Award 2018) ou encore la célèbre actrice de télénovélas Tais Araujo ont soutenu la jeune fille à travers des messages publiés dans les réseaux sociaux. Luciano Moraes, le coordinateur du collège franco-brésilien, a enregistré une vidéo en expliquant la position de l'institution dans cette affaire largement relayée par les télévisions brésiliennes. La direction de l’école franco-brésilienne a publié sa version des faits en rejetant toute attitude raciste ou discriminatoire. «En 105 ans d'histoire de notre institution, nous préservons plusieurs valeurs qui nous sont chères. Parmi elles, celle de l'égalité raciale. Dès que nous avons pris connaissance du contenu d'une conversation de certaines personnes dans la sphère privée qui comprend des étudiants franco-brésiliens, nous avons immédiatement agi. Nous avons envoyé une lettre officielle au Conseil tutélaire, qui est l'organe compétent pour mener l'enquête, et pour demander des explications à chacun. Nous voulons exprimer aussi notre solidarité avec les personnes touchées», lit-on dans le communiqué de l’école. En attendant, une enquête a été ouverte pour tirer cette affaire au clair.
Samba THIAM