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VENT DE VIOLENCE DANS LES STADES: Le sociologue Mamadou Ndiaye liste les causes, le rôle de la société, mais aussi les méthodes pour y remédier définitivement



 
Les incidents, saccages et agressions, en marge des combats de lutte organisés à l’arène nationale se sont multipliés depuis le retour du public après une année de reports dus à la pandémie à coronavirus. La violence a aussi repris ses droits dans le football, plus précisément dans le championnat populaire, le Navétane. Le stade Ngalandou Diouf en a fait les frais avec les saccages de la semaine dernière. Plusieurs hypothèses peuvent alors expliquer une telle flambée de violence, selon le sociologue Mamadou Ndiaye. Dans cet entretien, il nous explique les causes, le rôle de la société, mais aussi les solutions pour éradiquer cet abus de force.
 
 
 
Les Échos : les violences, ces derniers jours, ont pris une grande place dans notre quotidien, notamment dans le sport. En tant que sociologue, que pensez-vous être la cause de cette recrudescence ?
 
 
 
Mamadou Ndiaye : Du point de vue sociologique, on ne va pas parler d'une seule cause, mais de plusieurs. Pour commencer, il y a l'effet de masse. Ça veut dire qu'il y a des gens, une fois dans une foule, parce qu'il y a beaucoup d'instincts, finissent par être emportés. Ça entraîne des comportements irrationnels, en quelque sorte un état d'hypnose. C'est ce qu'on appelle la dépersonnalisation liée au comportement de certains. L'autre élément est lié à la faille de nos instances de socialisation. Il y a d'une part la famille et, d'autre part, l'école. Ces comportements peuvent être liés à un manque d'éducation ou à un déficit d'éducation. L'école tout comme la famille inculquaient aux enfants des valeurs, des manières et des comportements. On avait un sentiment de communautarisme. L'instruction civique à l'école enseignait aux jeunes tout ce qui est citoyenneté, bien public etc. Ces enseignements avaient des effets dissuasifs. Les familles ne jouent plus leur rôle par rapport à cette socialisation. Les enfants sont laissés à eux-mêmes sans attaches. Ces deux éléments combinés peuvent être la source de ces dégâts.
 
 
 
Peut-on alors dire que la société en général a failli dans son rôle ?
 
Tous les individus qui participent à ce genre de manifestation sont issus de familles. La société devait mettre l'éducation au cœur de son système. Chaque société imprime à ses différents membres une marque bien particulière. Chez nous, c'était le respect, Jom, Yar ak Teggin. Il faut vraiment réhabiliter toutes ces valeurs. On parle souvent de la démission de la société qui fait que le jeune qui s'y trouve perd son identité. La société est dépassée et ne peut plus jouer pleinement son rôle.
 
 
 
Que peut-t-on faire maintenant pour remédier à cette recrudescence de la violence ?
 
Déjà il y a le niveau micro, parce que la première instance de socialisation, c'est la famille. L’État doit, au niveau de l'école, mettre en place des programmes d'instruction civique et d'éducation citoyenne qui vont permettre à tous les jeunes de pouvoir s'en approprier. Quand on parle du monopole de la violence physique légitime, ça veut dire qu'un État doit être fort. Le fait qu'il n'y ait pas de sanction après les violences encourage les autres à s'y mettre. Si l'État jouait pleinement son rôle en termes de contraintes, on n'en serait pas là. La violence exercée par l'État doit entraîner, chez les individus, un autocontrôle sur eux-mêmes. Il faut mettre un dispositif assez sévère pour y remédier définitivement.
 
 
 
Mais à première vue, ces gens qui agissent de la sorte ne sont plus des jeunes qu’on peut renvoyer à l’école parce que la plupart d’entre eux sont majeurs… Que peut-on faire alors pour eux?
 
Pour eux, il faut l'école de la deuxième chance. Comme on le dit en wolof «dabaatal». Il faut une grosse campagne de sensibilisation pour le changement de comportement. Au-delà de ces activités sportives, il faut beaucoup communiquer sur la non-violence. Parce que les supporters ne connaissent pas le lien de causalité entre leurs comportements et les sanctions qui peuvent suivre. Ces individus ont effectivement dépassé l'âge d'être cravachés ou éduqués ; donc il faut une vaste campagne de sensibilisation pour pouvoir les toucher et les inciter à changer de comportement. La porte d'entrée sera au niveau communautaire, c'est-à-dire avec les ASC et les écuries. Ça devrait être fait de concert avec les collectivités locales qui, chaque année, leur octroie des subventions. Il y a un lien assez fort qui les lie. Si les subventions dépendent des pactes de non-violence, je pense que ce serait un gros pas pour éradiquer la violence chez ces jeunes.
 
 
 
LES ECHOS


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