Avec une noblesse d’âme des plus charmantes, Mansour adore les enfants et se dit heureux de participer, grâce à l’UNICEF, à la lutte contre les maltraitances dont ceux-ci sont victimes.
Toujours souriant, Mansour Ciss officie comme chauffeur à l’UNICEF. D’un commerce facile, il met tout de suite son interlocuteur à l’aise. Son compagnonnage avec l’UNICEF remonte à trente ans. C’était au début des années 1990. Il avait commencé comme prestataire. Chauffeur de camion, Mansour transportait les vivres que l’institution offrait aux populations victimes de la sécheresse dans le cadre des secours d’urgence. Il se rappelle ses débuts comme si c’était hier : « C’était en pleine période d’urgence. Je ravitaillais en vivres les zones sinistrées un peu partout au Sénégal. On allait parfois en Mauritanie, en Gambie et en Guinée Bissau ».
Mansour se dit heureux d’avoir participé à cette noble action consistant à venir en aide aux populations démunies particulièrement les enfants. « J’aurais pu être chauffeur pour d’autres structures mais j’ai choisi l’UNICEF pour participer à la noble cause consistant à venir en aide aux enfants victimes de maltraitance ou désœuvrés », confie-t-il. Avant son recrutement à l’UNICEF, Mansour travaillait pour la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Aujourd’hui, quand Mansour prend le volant à remonter le temps, que de chemin parcouru au sein de l’UNICEF. Ses récits sont agrémentés de croustillantes anecdotes. « Lors d’une de nos missions dans la région de Tambacounda précisément dans le département de Goudiry, nous étions en pleine forêt. Nous étions obligés de dormir à la belle étoile. Comme il faisait froid, je suis allé chercher du bois de chauffe et suis tombé sur un serpent noir. J’avais peur mais j’ai gardé mon sang froid pour éviter d’apeurer inutilement mes collègues », raconte-t-il.
Ses collègues disent qu’il ne rechigne pas à la tâche
Autre fait qui l’a marqué, c’est quand il devait se rendre à Kédougou pour livrer des produits alimentaires. Ses collègues juraient qu’il rencontrerait des lions dans le Parc national du Niokolo-Koba, situé à 650 km à l’est de Dakar, dans la région de Tambacounda. Rien qu’à l’idée de traverser le parc, il avait des sueurs froides. « Quand je me remémore de ce premier voyage, je souris toujours », avoue-t-il.
Trente ans après ses débuts à l’UNICEF, Mansour qui rêvait d’une carrière de footballeur professionnel, est toujours passionné par son travail. Il se fait un point d’honneur d’être à l’heure alors que son village Pout est distant de 60 kilomètres de Dakar. « J’ai horreur d’arriver en retard », dit-il. Ses collègues disent qu’il ne rechigne pas à la tâche. Comme point de satisfaction, il retient l’éradication du ver de guinée ; une maladie qui affectait les populations de plusieurs villages le long de la Vallée du Fleuve Sénégal et de la Falémé dans les régions de Matam et de Tambacounda.
Aujourd’hui, Mansour dit que la situation a évolué dans le bon sens grâce l’appui de l’UNICEF. Cela a fait que l’institution est passée de l’aide d’urgence aux programmes de développement. Et il entrevoit l’avenir sous de meilleurs auspices. Son plus grand souhait, c’est de ne plus voir un enfant maltraité ou ses droits bafoués. « Pour les trente prochaines années, je prie pour que tous les enfants aillent à l’école et qu’aucun d’eux ne souffre de maltraitance ou de faim », dit-il.
Avec UNICEF