La Police financière de Teramo a démantelé un laboratoire de contrefaçon situé dans une résidence privée à Pescara, ville du centre-est d’Italie. Sur place, les policiers ont découvert l'un des plus importants centres de distribution de la chaîne d'approvisionnement de la contrefaçon en Italie. Selon la presse italienne, c’est un homme originaire du Sénégal qui est à la tête de laboratoire de contrefaçon.
Un compatriote sénégalais a été arrêté hier en Italie. L’homme dont l’identité n’a pas encore été dévoilée par les autorités judiciaires italiennes était à la tête d’un laboratoire de production de produits contrefaits. Son business illégal de contrefaçon a été identifié par la police financière dans une maison de Pescara, une ville de 120 mille habitants située au bord de la mer Adriatique.
Sur place, l'unité de police économique et financière de Teramo a saisi plusieurs vêtements, notamment des pulls, des sweat-shirts, des pantalons, des sacs, des pochettes et des chaussures de marques contrefaites telles que Prada, Gucci, Chanel, Burberry, Liu-Jo, Nike.
À l’intérieur de la maison, outre les produits contrefaits, une presse à transfert thermique (une machine qui combine chaleur et pression pour fixer des textes ou des images sur divers matériaux, notamment les textiles, ndlr) a été trouvée. Cette machine est utilisée pour imprimer des marques sur les produits à l’aide de matrices spécialement conçues.
La saisie est le résultat d'une activité assidue et constante de lutte contre le secteur de la contrefaçon menée au cours des derniers mois d'été le long de la zone côtière de Teramo, avec des services spécifiques de surveillance et de saisie, qui ont conduit les financiers de la section mobile du noyau Pef de Teramo à la découverte récente, dans une maison privée de Pescara, d'un "véritable laboratoire de contrefaçon", où l'on aurait trouvé, outre divers produits contrefaits, également une presse à chaud en parfait état de fonctionnement, et plus de 2 mille clichés (matrices) prêts à être imprimés sur les nouveaux vêtements qui y sont présents.
Selon les informations relayées par la presse locale, le responsable du laboratoire en question, d'origine sénégalaise et possédant déjà des précédents spécifiques en matière de contrefaçon, a été de nouveau déféré à l'autorité judiciaire pour le délit «d'introduction et de commerce de produits portant de fausses enseignes et de recel». «Le service de contrefaçon, mis en œuvre par les militaires de la section mobile de l'unité de police économique et financière de Teramo, a vu, pour la seule année 2024, la dénonciation de 8 sujets pour les délits d'introduction dans l'État et de commerce de produits avec de fausses indications et de réception biens volés et la saisie de plus de 5 mille vêtements manifestement contrefaits qui, s'ils étaient mis sur le marché, auraient permis un profit illicite d'environ 25 mille euros», renseigne le site ilpescara.
Pour les confrères, l'activité menée par les soldats du commandement provincial de Teramo fait partie de l'action plus large menée par le Corps, visant à lutter contre la diffusion de produits non conformes aux normes règlementaires de sécurité, en contribuant à protéger tant les consommateurs que les opérateurs économiques sains du secteur.
Selon l’Union européenne, durant la période de 2018-2021, la contrefaçon a coûté près de 12 milliards d'euros annuellement au secteur, représentant 5,2% des ventes d'articles d'habillement au sein de l'espace UE.
Sidy Djimby NDAO