Le «Ceebu Jën, art culinaire du Sénégal», a été inscrit au Patrimoine mondial immatériel de l’humanité par l’Unesco. C’est hier, mercredi, que le dossier du Sénégal a été adopté. Il a été défendu par l’ambassadeur délégué permanent du Sénégal auprès de l’Unesco, Souleymane Jules Diop.
C’est en octobre 2020 que le ministre sénégalais de la Culture avait introduit le dossier de demande d’inscription auprès de l’Unesco. Au total, c’étaient 45 dossiers d’inscription qui ont été déposés au Comité pour la Liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Et c’est à l’unanimité que le dossier sénégalais a été adopté, au final. «Il symbolise la place de la femme dans notre société, le rôle qu’elle a toujours joué dans notre société», a soutenu Souleymane Jules Diop lors de son discours. Il ajoute : «le Ceebu Jën a contribué à cimenter notre identité nationale. Ainsi, en inscrivant le ceebu jën, l’Unesco célèbre la femme, la joie, l’unité, la solidarité mondiale et le génie culinaire du peuple sénégalais».
«Le Ceebu Jën et les pratiques qui y sont associées sont considérés comme une affirmation de l’identité sénégalaise»
Sur la description faite par l’Unesco sur son site officiel, le Ceebu Jën est considéré comme un plat lié à des cultures spécifiques. Et qui se transmet de génération en génération. «Le Ceebu Jën est un plat qui trouve ses origines dans les communautés de pêcheurs de l’île de Saint-Louis au Sénégal. Bien que les recettes varient d’une région à l’autre, le plat est généralement fait à base de darne de poisson, de brisures de riz, de poisson séché, de mollusques et de légumes de saison, tels que les oignons, le persil, l’ail, le piment, les tomates, les carottes, les aubergines, le chou blanc, le manioc, la patate douce, le gombo et le laurier. La qualité du poisson et le choix des légumes sont déterminés par l’importance de l’événement ou le degré d’affection que l’on porte à l’invité. La recette et les techniques de préparation se transmettent traditionnellement de mère en fille. Dans la plupart des familles, le ceebu jën se mange à la main, mais il est souvent d’usage d’utiliser des cuillères ou des fourchettes dans les restaurants. Ce plat est également lié à des pratiques culturelles spécifiques. Par exemple, il est interdit de s’asseoir avec un genou levé, le bol doit être tenu de la main gauche et les grains de riz ne doivent pas tomber en mangeant. Le Ceebu Jën et les pratiques qui y sont associées sont considérés comme une affirmation de l’identité sénégalaise», lit-on sur le site officiel de L’Unesco.
Macky Sall s’en félicite
Le chef de l’État a exprimé toute sa satisfaction après l’inscription de notre plat national dans l’historique de l’Unesco. Sur Tweeter, le Président Macky Sall s’en estvivement félicité. «Je salue l’inscription du Ceebu Jën, plat national sénégalais, sur la liste du Patrimoine immatériel de l’Unesco. C’est une belle illustration de la renommée internationale de l’art culinaire sénégalais».
Khadidjatou DIAKHATE