
Que reste-t-il de la trêve actée le 2 avril 2024 avec la passation de pouvoir entre Niangal et Serigne Ngoundou ? Le sortant parti à bord de l’avion de commandement vers une résidence qui l’attendait au Maroc, les nouvelles autorités ont commencé à prendre connaissance d’une situation peu reluisante. L’état des lieux qui se fera minutieusement s’accompagnera de l’abrogation de quelques actes de dernière minute. Et c’est au fur et à mesure que sera dévoilée l’ampleur des dégâts sur les finances publiques attribués au régime sortant. Aujourd’hui que tout a été confirmé par le gendarme financier de la République, la Cour des comptes, la responsabilité du chef de l’Etat d’alors est forcément évoquée. Le porte-parole du gornment l’a-t-il fait en des termes discourtois ? C’est l’avis des partisans de Niangal qui le vouent aux gémonies. Toujours est-il que ce discours n’est pas plus condamnable et moins républicain que le comportement de ministres indexés pour avoir détourné des deniers publics. Pour dire que la guerre de tranchées que se mènent apéristes et patriotes est loin de l’armistice. Sauf que la justice qui officie pour situer les responsabilités peine à affirmer son indépendance.
Waa Ji