La situation économique et sociale de notre pays est catastrophique. Ce qui, pour les cadres de la République des valeurs, est une conséquence de la perte de souveraineté politique et économique de notre pays sous le régime de Macky Sall. Une perte de souveraineté qui se manifeste avec la hausse des prix et la politique d’ajustement budgétaire sous la dictée de la Banque mondiale.
La République des valeurs ne se fait pas d’illusions. Pour Thierno Alassane Sall et Cie, «Macky Sall a abandonné une grande partie de la souveraineté économique et politique de notre nation». Et ils en veulent pour preuve la hausse des prix, sur dictée de la Banque mondiale. «Nos enquêtes et notre travail de veille économique nous ont permis d’établir que l’augmentation des prix de l’électricité a été exigée par la Banque mondiale en contrepartie d’un prêt de 180 millions de dollars Us», affirment-ils, tout en fustigeant la «démission totale de Macky Sall face à ses responsabilités». Étayant leur affirmation, les cadres de la République des valeurs notent que dans un document publié mi-décembre 2019 intitulé «Troisième Prêt de Politique Publique Multisectorielle (TP3M)», l’institution annonce que le gouvernement «a augmenté les prix de l’électricité de 10% pour la basse tension, et de 6% pour la moyenne et haute tension» (page 26 du TP3M) afin de remplir une des conditions d’accès à ce prêt. Ce qui ne les surprend guère d’ailleurs, car, précisent-ils, l’augmentation des prix des services publics est un classique des politiques d’ajustement structurel.
«L’augmentation des prix de l’électricité exigée par la Banque mondiale en contrepartie d’un prêt de 180 millions de dollars Us»
Poursuivant, les cadres de la Rv soutiennent que «ces augmentations sont portées au plus haut niveau de l’Etat», comme en atteste une lettre signe par le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo, qui s’engage au nom du gouvernement et donc avec l’aval du Président Macky Sall, à garantir «la viabilité financière du secteur à court terme». Et pourtant, selon le document exploité par les cadres de la Rv, les experts de la Banque mondiale reconnaissent que «les prix de l’électricité (au Sénégal) sont déjà élevés par rapport aux normes internationales». Mieux, ils ajoutent que «les augmentations de prix de l’électricité, bien que possibles, ne sont pas la solution à long-terme» (Page 107 du TP3M). En définitive, pour Thierno Alassane Sall et Cie, «en s’engageant auprès de la Banque mondiale, Macky Sall a abandonné une partie essentielle de notre souveraineté économique, la politique des prix des services publics notamment celui de l’électricité».
«Macky Sall qui n’a plus les arguments et les solutions pour s’adresser aux Sénégalais leur propose de balayer les rues»
Soulignant que Macky Sall n’en est pas à ses coups d’essai sur l’abandon de la souveraineté, des intérêts et du tissu économique national au profit d’intérêts étrangers et personnels, les cadres de la Rv évoquent l’attribution des licences pétrolières et gazières à Timis et Total, l’autoroute à péage Rufisque-Diamniadio sans appel d’offres, la construction du centre de conférence Abdou Diouf et des sphères ministérielles à Diamniadio, la concession de l’aéroport de Diass, l’attribution de terres agricoles et de terrains dans des zones historiques dans la ville de Dakar etc. Pour eux, c’est dans cette «situation économique et sociale difficile», que Macky Sall qui n’a plus les arguments et les solutions pour s’adresser aux Sénégalais et plus particulièrement aux jeunes, leur propose de balayer les rues», avec son «cleaning day». En définitive, pour TAS et ses camarades, «le Sénégal fonce tout droit dans le mur», car «s’il y a toujours un capitaine, il a abandonné le gouvernail». Dès lors, ils invitent les citoyens à s’engager pour «préparer le changement de cap».
Mbaye THIANDOUM