Interpellé par plusieurs intervenants sur la volonté de briguer un troisième mandat qui lui est prêtée, Macky Sall a apporté une réponse pour le moins particulière. Le président de la République, comme s’il taquinait l’opposition, a invité celle-ci à lui demander gentiment de ne pas briguer un troisième mandat et que dans ce cas, il pourrait bien le leur céder. En tout cas, le chef de l’Etat a assuré qu’il est ouvert à ce que le sujet qui est un point du dialogue soit discuté lors des pourparlers.
«Je voudrais remercier ceux qui sont là qui ont fini de montrer qu’ils croient aux vertus du dialogue. Et je voudrais les assurer que nous ne les décevrons pas. Au-delà de la question du mandat… je vous ai clairement invité à poser la question du mandat. Je suis d’avis qu’on décide de poser le débat. Mais ce qui n’est pas possible, c’est de laisser des gens qui pensent qu’ils peuvent installer le chaos dans ce pays, tenter de détruire notre nation. Sur ce point, je ne fléchirai pas, l’Etat fera face. Pour le mandat, si vous le voulez, il faut le demander gentiment et je vous dirais de prendre si vous voulez. Mais que cela se passe dans le discipline et le respect des lois de ce pays. Mais dire que par force le président ne sera pas candidat, sans aucune base légale, au nom de quoi. Et ce sont les mêmes qui disaient que si le référendum passe, le président aura droit à un autre mandat qui entretiennent ce débat. Je ne vais pas développer sur ce point parce que je considère que c’est un débat du dialogue et je suis d’avis qu’on en débatte lors du dialogue. Mais il n’est pas question de me demander de croiser les bras face aux velléités de déstabilisation de notre pays», a expliqué Macky Sall.
SDN