Thierno Bocoum s’est fait sa religion ! En s’enorgueillissant d’avoir pêché le plus gros poisson de Dakar, en la personne du maire des Parcelles Assainies, Moussa Sy, Macky Sall vient d’administrer la preuve par neuf, selon Thierno Bocoum, que «nous sommes en face d’une volonté manifeste et hardie, de la part d’un régime aux abois, d’enterrer les valeurs, de tuer l’engagement politique au service exclusif du peuple, d’imposer un diktat de l’argent et des privilèges indus».
Entre Macky Sall et une partie de l’opposition, l’on n’a pas fini de jouer à se faire peur. Surtout pour ce qui est du discours musclé. Vingt-quatre heures après que le président de la République a fini de s’enorgueillir d’avoir enrôlé Moussa Sy, Thierno Bocoum a réagi. Et c’est pour faire comprendre que les responsables qu’ils sont au niveau des Parcelles Assainies et de Dakar ne sont nullement ébranlés.
D’ailleurs, Thierno Bocoum écrit, dans un communiqué qui nous est parvenu, qu’en utilisant les termes comme ceux utilisés par le chef de l’Etat pour se féliciter de sa prise, le président de la République montre que «nous sommes en face d’une volonté manifeste et hardie de la part d’un régime aux abois d’enterrer les valeurs, de tuer l’engagement politique au service exclusif du peuple, d’imposer un diktat de l’argent et des privilèges indus». Il est établi, a écrit le patron du parti politique Agir et candidat déclaré à la Présidentielle du 24 février prochain, que l’expression «gros poisson» puise son origine dans l’argot policier.
«En utilisant une telle expression pour qualifier la prouesse de pêche (en eau trouble) qui a abouti à la transhumance du premier magistrat des Parcelles Assainies, le Président Macky Sall a bien campé le débat», déclare Thierno Bocoum, qui ajoute que la réalité doit nous ouvrir les yeux. «C’est la pêche aux criminels de la morale et de l’éthique, aux criminels de la parole donnée. Ceux qui sont capables de vous réveiller en pleine nuit pour vous dire que tout est mauvais venant du gouvernement et qui se réveillent au petit matin pour clamer le contraire autour d’un petit-déjeuner copieux», lâche-t-il. Avant de s’exclamer en guise de désolation: «quelle petitesse !». mais pour Thierno Bocoum, Macky Sall a bien raison de dormir tranquille puisque les rêves le tranquillisent. Mais, précise-t-il : «les Parcellois ne sont pas à vendre et ne sont pas des moutons de panurge, encore moins des poissons à pêcher».
Madou MBODJ