La reprise des classes est quasi impossible. C’est ce que pense Thierno Bocoum. Pour le président du mouvement Agir, c’est un grand risque de vouloir renvoyer les élèves vers l’école. La priorité pour le moment, assure-t-il, c’est la reprise des activités économiques, le développement d’une stratégie globale de distanciation sociale et de port obligatoire du masque.
Attention à la reprise des cours le 2 juin. C’est le président du mouvement Agir qui avertit. Pour Thierno Bocoum, si les élèves vont à l’école, le risque de contamination des personnes sera très élevé car, explique-t-il, ces enfants et leurs grands-parents vivent dans une certaine intimité. Et les chiffres jusque-là sur le Covid-19 ont montré que les personnes âgées souffrant d’autres maladies, survivent très rarement à la maladie. «Dans notre pays, ce sont les petits-enfants qui tiennent compagnie à leurs grands-parents. Ce sont eux leurs compagnons, leurs amis. Ce sont eux qu’ils couvrent de câlins et d’attentions. C'est à eux qu’ils permettent d’accéder à leur intimité et à leur espace de vie».
Pour Thierno Bocoum, qui poursuit dans sa logique, ils sont ainsi exposés quand leurs petits-enfants sont malades, puisqu’il s’agit d’une contamination interhumaine. Et ce ne sont pas juste les personnes âgées qui sont atteintes, mais toute une famille. «Ouvrir les classes le 2 juin, c’est également ouvrir le cocon familial au virus, le temps d’un aller-retour à l’école. Et ceci au moment où le ministère de la Famille annonce plus de 50 enfants infectés par le Covid-19 au Sénégal», plaide le président de Agir.
Pour Thierno Bocoum, plusieurs questions méritent d’être posées avant de fixer une date de reprise. «Quelle est cette idée de croire que les enfants feront mieux que les adultes en termes de respect des règles ? Comment des enfants pourront-ils mieux se comporter que des adultes ? Où trouveront-ils ce don d’être plus conscients et plus respectueux des règles que leurs parents qu’on gave d’interdits ?», se demande-t-il.
D’après le leader du mouvement Agir, l’Etat n’a pas les moyens pour permettre aux élèves et corps enseignant le respect strict des mesures sanitaires. A cela s’ajoute le fait que les parents ne peuvent être confinés dans les maisons et que leur progéniture soit obligée de regagner l’école. «Quelle est cette logique qui permet d’interdire aux croyants de prier dans les mosquées et les églises pour ensuite autoriser leurs enfants à s’agglutiner dans des salles de classe ? Quelle cohérence voudrait qu’il soit demandé à des marchands de ne travailler que deux fois dans la semaine tout en permettant à leurs enfants et ceux d’autres d’étudier côte à côte, sur tout le territoire national, cinq jours dans la semaine ?», S’inquiète-t-il.
Pour le moment, la priorité est ailleurs. Des décisions fortes doivent être prises pour redémarrer l’économie du pays. «Il est temps de sortir de ce cafouillage gouvernemental. Il faudra organiser la reprise des activités économiques», suggère-t-il.
Khadidjatou DIAKHATE
Attention à la reprise des cours le 2 juin. C’est le président du mouvement Agir qui avertit. Pour Thierno Bocoum, si les élèves vont à l’école, le risque de contamination des personnes sera très élevé car, explique-t-il, ces enfants et leurs grands-parents vivent dans une certaine intimité. Et les chiffres jusque-là sur le Covid-19 ont montré que les personnes âgées souffrant d’autres maladies, survivent très rarement à la maladie. «Dans notre pays, ce sont les petits-enfants qui tiennent compagnie à leurs grands-parents. Ce sont eux leurs compagnons, leurs amis. Ce sont eux qu’ils couvrent de câlins et d’attentions. C'est à eux qu’ils permettent d’accéder à leur intimité et à leur espace de vie».
Pour Thierno Bocoum, qui poursuit dans sa logique, ils sont ainsi exposés quand leurs petits-enfants sont malades, puisqu’il s’agit d’une contamination interhumaine. Et ce ne sont pas juste les personnes âgées qui sont atteintes, mais toute une famille. «Ouvrir les classes le 2 juin, c’est également ouvrir le cocon familial au virus, le temps d’un aller-retour à l’école. Et ceci au moment où le ministère de la Famille annonce plus de 50 enfants infectés par le Covid-19 au Sénégal», plaide le président de Agir.
Pour Thierno Bocoum, plusieurs questions méritent d’être posées avant de fixer une date de reprise. «Quelle est cette idée de croire que les enfants feront mieux que les adultes en termes de respect des règles ? Comment des enfants pourront-ils mieux se comporter que des adultes ? Où trouveront-ils ce don d’être plus conscients et plus respectueux des règles que leurs parents qu’on gave d’interdits ?», se demande-t-il.
D’après le leader du mouvement Agir, l’Etat n’a pas les moyens pour permettre aux élèves et corps enseignant le respect strict des mesures sanitaires. A cela s’ajoute le fait que les parents ne peuvent être confinés dans les maisons et que leur progéniture soit obligée de regagner l’école. «Quelle est cette logique qui permet d’interdire aux croyants de prier dans les mosquées et les églises pour ensuite autoriser leurs enfants à s’agglutiner dans des salles de classe ? Quelle cohérence voudrait qu’il soit demandé à des marchands de ne travailler que deux fois dans la semaine tout en permettant à leurs enfants et ceux d’autres d’étudier côte à côte, sur tout le territoire national, cinq jours dans la semaine ?», S’inquiète-t-il.
Pour le moment, la priorité est ailleurs. Des décisions fortes doivent être prises pour redémarrer l’économie du pays. «Il est temps de sortir de ce cafouillage gouvernemental. Il faudra organiser la reprise des activités économiques», suggère-t-il.
Khadidjatou DIAKHATE