Le cours à domicile d’un enseignant a fini dans le sang chez l’élève par le fait de son papa dépressif. L’homme d’affaires a en effet brandi soudainement son pistolet puis ouvert le feu par surprise sur le répétiteur en question. La police a ouvert une enquête pour élucider l’affaire.
Les habitants de Jaxaay sont encore sous le choc, suite au coup de feu tiré par surprise nuitamment, mercredi dernier, contre un enseignant à domicile, par le papa…dépressif de son élève. Qui est très connu par les populations du patelin et évolue dans le monde des affaires en tant que chef d’entreprise.
L’enseignant fait son cours de renforcement lorsque le papa pique une crise d’hystérie
C’est dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 décembre dernier que les faits ont eu lieu dans la commune d’arrondissement de Jaxaay, située dans le département de Rufisque. L’enseignant s’était en effet rendu au domicile de l’élève pour lui dispenser des cours, histoire de gommer les lacunes et, par la même occasion, renforcer les capacités du potache. Un geste que l’homme à la craie répétait de temps à temps dans une tranche horaire fixée d’un commun accord avec les parents de l’enfant, moyennant une somme d’argent convenue.
Il dégaine son arme à feu et tire sur le répétiteur qui reçoit le plomb sur la cuisse droite
Pendant que l’enseignant fait son cours de renforcement à domicile, le papa de l’élève surgit de nulle part, brandit soudainement son arme à feu et tire à bout portant sur le répétiteur en question. Qui reçoit la balle à la cuisse droite, bondit et pousse un strident cri de détresse. A la vue de l’arme à feu, il prend peur et peine à réaliser ce qui lui arrive. Il redoute un autre coup de feu de l’homme d’affaires et tente de quitter précipitamment la maison tout en se tenant la jambe ensanglantée.
La famille meurtrie confirme les troubles du comportement de l’homme d’affaires
Une grosse panique s’installe alors dans la maison. La détonation alerte et ameute le voisinage. Le chef de famille est alors vite maîtrisé et désarmé. Les limiers du commissariat de Jaxaay apprennent la nouvelle, débarquent en catastrophe sur les lieux et appréhendent l’auteur du coup de feu. Ils conduisent le mis en cause au commissariat pour interrogatoire, récupèrent l’arme à feu et la mettent sous scellés. Mais, après une audition de l’épouse du mis en cause, les flics découvrent que le chef d’entreprise est souvent en proie à des crises de démence hystérique et développe parfois des troubles du comportement.
Le dépressif interné à l’hôpital psychiatrique ; l’enseignant est hors de danger
Le mis en cause se trouve présentement interné dans un centre hospitalier psychiatrique. Tandis que l’enseignant de cours à domicile est actuellement en observation dans une structure sanitaire de la place. Ses organes vitaux ne sont pas atteints. Sa vie est par conséquent hors de danger. Du moins jusqu’au moment où nous écrivions ces lignes. Cependant, cette affaire a provoqué une onde de choc au sein de la famille de l’homme d’affaires, qui vit difficilement la tragédie. Elle en souffre en effet terriblement dans sa chair et son âme. Cette affaire fait grand bruit et est devenue depuis lors le principal sujet de conversation dans le quartier.
Il ne se souvient de rien ; des voix l’incitent à utiliser son arme pour chasser les forces maléfiques dans son domicile
Au cours d’un bref face-à-face avec les enquêteurs, l’homme d’affaires dépressif, qui a recouvré un tant soit peu de lucidité, s’affole et s’interroge sur sa présence au commissariat de police. Il déclare ne se souvenir absolument de rien. Toutefois, il affirme avoir entendu la nuit du drame des voix de gens invisibles, qui l’informaient de la présence de forces maléfiques dans son domicile et lui demandaient avec insistance d’user de son arme à feu pour les chasser des lieux. C’est alors qu’il s’est vite emparé de son pistolet et a tiré un coup de feu, qui a atteint le répétiteur de son enfant qu’il a confondu avec les forces du mal ou plutôt Satan.
La tentative de meurtre par arme à feu visée, sous réserve que l’hôpital confirme l’état dépressif
Ces hallucinations l’ont alors conduit à l’hôpital psychiatrique pour des soins médicaux. Il détient une autorisation de port d’arme à feu. En attendant d’être cliniquement édifiés sur l’état de démence du mis en cause, les enquêteurs policiers visent l’incrimination pénale de tentative de meurtre par arme à feu.
Vieux Père NDIAYE