Assurément, 2024 restera gravé dans le marbre de l’histoire politique sunugaalien comme l’année de la grande déchirure. La fin d’un monde ancien et l’avènement d’un monde nouveau. Certes, des convulsions douloureuses ont précédé l’accouchement et le bébé n’est pas à l’abri d’un étouffement, mais reconnaissons que le landernau politique se gondole et se déforme sous les coups de boutoir d’acteurs plus soucieux de leurs prébendes que de du réel intérêt de leurs mandants. En tout cas, l’issue du bras de fer entre nouveau pouvoir et majorité parlementaire attachée à l’ancien régime ne fait l’ombre d’un doute. Le système sunugaalien étant un présidentialisme fort, les simagrées et autres entourloupes des uns et des autres n’auront qu’une seule conséquence : une perte de temps forcément préjudiciable à la mise en œuvre d’actions et de décisions aptes à alléger les difficultés récurrentes des populations, particulièrement les jeunes. Pour le moment, l’hémicycle demeure l’arène où deux camps jouent à cache-cache, le regard fixé sur le sablier du temps, comptant les jours qui s’égrènent en direction du deadline fatidique. ADD et AMN voient en tout cas leurs institutions survivre à leur limogeage.
Waa Ji