C’est dans un communiqué que l’armée a recadré le leader de Pastef/Les Patriotes. La grande muette explique que c’est un processus de remplacement qui est à l'origine de cet état de fait mal jugé par Ousmane Sonko.
La grande muette parle. Le colonel Moussa Coulibaly, directeur des Relations publiques des armées (Dirpa) adémenti à Ousmane Sonko, qui avait dit lors de sa conférence de presse d’avant-hier que le Sénégal avait envoyé des militaires au Mali uniquement à la demande de la France et que, désormais, Dakar s’est désengagé de ce qui se passe au Mali après le retrait de Barkhane et Takouba du Mali. Une sortie jugée inexacte par l’armée qui indique : «contrairement à certaines informations données dans la presse, le Sénégal ne s'est pas désengagé du Mali. Le Sénégal a entamé cette semaine la relève périodique de ses contingents engagés dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), à l'instar d'autres pays contributeurs de troupes».
Toujours, selon le communiqué signé par le patron de la Dirpa, «il s'agit d'une opération normale de rotation visant à remplacer, nombre pour nombre, les troupes engagées par notre pays sur le théâtre malien depuis 2013, dès les premières heures de la crise, d'abord au sein d'une mission de la Cedeao (Micema), puis de l'Union Africaine (Misma) avant même l'arrivée de l'Onu». Et pour justifier la présence massive des troupes sénégalaises au Mali, il rappelle que «le Sénégal compte aujourd'hui mille trois cents (1300) hommes et femmes, militaires, gendarmes et policiers au sein de la Minusma, ce qui fait de notre pays le deuxième contributeur de troupes de ce théâtre en termes d'effectifs après le Tchad».
Baye Modou SARR