Ils n’osent pas élever la voix encore moins aller en grève. Les ouvriers du stade de Diamniadio, lors passage du ministre des Sports mardi dernier, se sont confiéssur leurs difficultésà nos micros. Ils ont préféré parler dans l’anonymat, pour ne pas se faire renvoyer, un risque quotidien pour ces centaines de jeunes Sénégalais.
«Nous travaillons de 8 à 19h. Parfois, ils nous disent de prolonger jusqu'à 22h ou 23h et on ne nous paie pas ces heures supplémentaires»
Ils sont 1400 travailleurs à manœuvrer jour et nuit sur le chantier du Stade du Sénégal de Diamniadio et son annexe. Parmi eux, 900 Sénégalais, des ouvriers dans leur grande majorité. Si l’ouvrage en tant que tel donne satisfaction aux yeux de toute la population sénégalaise, tout n’y est pas rose. Les ouvriers nous ont confié que les conditions de travail sont difficiles. Face au risque de se faire renvoyer, ils ont préféré parler dans l’anonymat. Pour notre premier interlocuteur, le problème se trouve sur les heures supplémentaires qui ne sont jamais payéeset pas question de protester. «Nous sommes des jeunes Sénégalais. Le président de la République a eu la vision de nous gratifier de ce beau bijou. Nous y travaillons avec les Turcs. Mais il ya un problème. Nos conditions de travail son infernales. Nous travaillons de 8 à 19h. Parfois ils nous disent de prolonger jusqu'à 22h ou 23h et on ne nous paie pas ces heures supplémentaires. Parfois, ils provoquent certains pour les renvoyer sans droits», a confié l’ouvrier trouver sur le chantier du stade de Diamniadio. Il poursuit : «quand on a un accident de travail, ils donnent 10jours et au moment de revenir, on te renvoie sans te payer tes droits. Les salaires aussi ont été revus à une baisse considérable. On nous paie par contrat mensuel 200 ou 220.000. On travaille du lundi au vendredi de 8h à 19h et le week-end on descend à 17h. Il ya d'autres contractuels qui travaillent la nuit. Le chantier s'arrête seulement pour 2h de temps». Et pour finir, il confie : «on n'a pas de véhicule de transport. On habite Dakar, Mbour et Thiès. On se débrouille tous les jours pour rentrer. On n'a pas de solution, sauf marcher jusqu'à Diamniadio et faire du auto-stop ou se cotiser pour avoir une voiture qui nous transporte».
«On nous a pris ce mois 90.000 FCfa pour motif de congé. C'est injuste, parce qu'on travaille même étant en congés»
Sur l’autre chantier, à quelques mètres de Dakar Aréna, un autre ouvrier, lui aussi a voulu garder l’anonymat. Celui-ci a confirmé les dires de son collègue. «Le président de la République doit venir voir nos conditions de travail. On nous renvoie sans droits. Sur les contrats, il est clairement stipulé qu'il ya 40h par semaine. On refuse de travailler pour les heures supplémentaires qu'on ne nous paie pas. Depuis le début, on leur demande combien ils nous doivent par journée, mais ils nous ont demandé de nous taire et que c'était un secret professionnel. A la fin du mois, on divise notre salaire pour nous dire que c'est pour l’Ipm et laCaisse de sécurité sociale», s’indigne le jeune ouvrier de l’annexe du stade de Diamniadio. «On nous a pris ce mois 90.000 FCfa pour motif de congés. C'est injuste parce qu'on travaille même étant en congé on nous donne que 100.000 FCfa. Parfois, pour nous soutirer de l'argent, on nous sort des excuses que certains sont des célibataires. En matière de responsabilité, il n'y a pas de célibataire ou marié. Nous sommes tous des travailleurs. On a toujours tort quand il ya altercation entre les Turcs et nous. On a des contrats jusqu'à la fin des travaux, mais si on te renvoie entre-temps, personne ne te paie tes droits», se plaint-il. Ces jeunes Sénégalais soucieux de leur avenir ne demandent qu’à être remis dans leurs droits et l’amélioration de leurs conditions de travail.
«Nous travaillons de 8 à 19h. Parfois, ils nous disent de prolonger jusqu'à 22h ou 23h et on ne nous paie pas ces heures supplémentaires»
Ils sont 1400 travailleurs à manœuvrer jour et nuit sur le chantier du Stade du Sénégal de Diamniadio et son annexe. Parmi eux, 900 Sénégalais, des ouvriers dans leur grande majorité. Si l’ouvrage en tant que tel donne satisfaction aux yeux de toute la population sénégalaise, tout n’y est pas rose. Les ouvriers nous ont confié que les conditions de travail sont difficiles. Face au risque de se faire renvoyer, ils ont préféré parler dans l’anonymat. Pour notre premier interlocuteur, le problème se trouve sur les heures supplémentaires qui ne sont jamais payéeset pas question de protester. «Nous sommes des jeunes Sénégalais. Le président de la République a eu la vision de nous gratifier de ce beau bijou. Nous y travaillons avec les Turcs. Mais il ya un problème. Nos conditions de travail son infernales. Nous travaillons de 8 à 19h. Parfois ils nous disent de prolonger jusqu'à 22h ou 23h et on ne nous paie pas ces heures supplémentaires. Parfois, ils provoquent certains pour les renvoyer sans droits», a confié l’ouvrier trouver sur le chantier du stade de Diamniadio. Il poursuit : «quand on a un accident de travail, ils donnent 10jours et au moment de revenir, on te renvoie sans te payer tes droits. Les salaires aussi ont été revus à une baisse considérable. On nous paie par contrat mensuel 200 ou 220.000. On travaille du lundi au vendredi de 8h à 19h et le week-end on descend à 17h. Il ya d'autres contractuels qui travaillent la nuit. Le chantier s'arrête seulement pour 2h de temps». Et pour finir, il confie : «on n'a pas de véhicule de transport. On habite Dakar, Mbour et Thiès. On se débrouille tous les jours pour rentrer. On n'a pas de solution, sauf marcher jusqu'à Diamniadio et faire du auto-stop ou se cotiser pour avoir une voiture qui nous transporte».
«On nous a pris ce mois 90.000 FCfa pour motif de congé. C'est injuste, parce qu'on travaille même étant en congés»
Sur l’autre chantier, à quelques mètres de Dakar Aréna, un autre ouvrier, lui aussi a voulu garder l’anonymat. Celui-ci a confirmé les dires de son collègue. «Le président de la République doit venir voir nos conditions de travail. On nous renvoie sans droits. Sur les contrats, il est clairement stipulé qu'il ya 40h par semaine. On refuse de travailler pour les heures supplémentaires qu'on ne nous paie pas. Depuis le début, on leur demande combien ils nous doivent par journée, mais ils nous ont demandé de nous taire et que c'était un secret professionnel. A la fin du mois, on divise notre salaire pour nous dire que c'est pour l’Ipm et laCaisse de sécurité sociale», s’indigne le jeune ouvrier de l’annexe du stade de Diamniadio. «On nous a pris ce mois 90.000 FCfa pour motif de congés. C'est injuste parce qu'on travaille même étant en congé on nous donne que 100.000 FCfa. Parfois, pour nous soutirer de l'argent, on nous sort des excuses que certains sont des célibataires. En matière de responsabilité, il n'y a pas de célibataire ou marié. Nous sommes tous des travailleurs. On a toujours tort quand il ya altercation entre les Turcs et nous. On a des contrats jusqu'à la fin des travaux, mais si on te renvoie entre-temps, personne ne te paie tes droits», se plaint-il. Ces jeunes Sénégalais soucieux de leur avenir ne demandent qu’à être remis dans leurs droits et l’amélioration de leurs conditions de travail.