Las d’attendre leur recrutement, les huissiers de justice stagiaires ont saisi le ministre de la Justice. Ils ont encore une fois interpellé le garde des Sceaux, pour que leurs nominations soient rendues effectives et qu’ils puissent ainsi exercer dans les meilleurs délais.
Dans la missive dont nous détenons copie, ils expliquent que ça fait plus d’une année que leur situation professionnelle n’évolue pas. En effet, le 2 janvier 2018, les 16 candidats, après leur prestation de serment, ont débuté leur stage pratique de deux ans dans les cabinets d’huissiers de justice, alliant la formation avec des cours théoriques dispensés au Centre de formation judiciaire. Seulement, le stage est terminé depuis le 2 janvier 2020, soit plus de 18 mois maintenant et ils attendent toujours leur décret de nomination afin d’être renvoyés à l’exercice de leur profession. «Cela fait un (1) an neuf (9) mois que nous avons fini nos stages de formation et depuis lors, nous attendons avec tristesse, désolation et inquiétude nos nominations qui tardent toujours et ce, malgré les promesses d’un dénouement rapide faites lors de notre dernière entrevue tenue dans vos locaux le 27 avril 2021», écrivent-ils.
Depuis de longs mois, la situation commence à devenir intenable pour ces pères et mères de famille, tant sur le plan moral que financier. Surtout que l’attente devient de plus en plus longue. «Nous attirons votre attention sur le fait que nombreux sont parmi nous aujourd’hui qui se retrouvent dans des situations d’extrême précarité parce que sans emploi depuis presque deux ans», écrivent les jeunes huissiers sortant du Cfj et membres de l’Union des huissiers de justice stagiaires du Sénégal.
Pour eux, la lenteur dans le règlement de leur situation est difficilement acceptable. Tout d’abord, parce que les charges d’huissier disponibles sont assez suffisantes pour permettre l’attribution à tous les membres de la promotion. Et ensuite, il existe présentement moins de 45 huissiers de justice titulaires de charges au Sénégal. «Cela constitue une situation handicapante pour les justiciables en quête de justice et une meilleure exécution des décisions rendues sur l'étendue du territoire national», font-ils remarquer.
Ce qu’ils sollicitent encore une fois, c’est que toutes les dispositions idoines soient prises pour que leurs nominations soient rendues effectives et qu’ils puissent enfin exercer dans les brefs délais.
Khadidjatou DIAKHATE