Les débats publics suscités par l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr et au cœur desquels se trouvent les avocats ont-ils suscité le courroux du bâtonnier ? Pour mettre fin à tout débordement, Me Papa Leyti Ndiaye a sorti un avis pour rappeler à ses confrères le respect du règlement intérieur.
Le bâtonnier de l’Ordre des avocats vient de siffler la fin de la récréation. Me Papa Leyti Ndiaye ne veut plus entendre les avocats débattre sur la place publique, à la télévision ou à la radio ou la presse écrite, ou ailleurs sur des sujets portant sur des affaires en cours. C’est par un avis que le bâtonnier s’est adressé à ses confrères. «Des constats effectués ces derniers temps m’inclinent à vous rappeler quelques dispositions pertinentes de notre Règlement Intérieur», a souligné Papa Leyti Ndiaye qui cite l’article 26 dudit règlement qui dit ceci : «Les déclarations ou manifestations publiques relatives à une affaire en cours sont formellement interdites à l’avocat. Cette interdiction ne peut être levée que par autorisation écrite du Bâtonnier, soit pour rétablir l’équilibre entre les parties ou procès, soit en cas de violation flagrante de la loi. L’avocat constitué dans une cause peut répondre à des interpellations de journalistes, après une audience publique, eu égard au droit à l’information du public. L’avocat désireux de participer à un débat radiophonique ou télévisé, relatif à une affaire en cours, doit en informer au préalable le Bâtonnier et recueillir son autorisation, en lui fournissant le maximum d’informations sur le format de l’émission».
Le Bâtonnier de l’Ordre précise, en outre, que lorsqu’il s’agit d’une interview, «l’avocat doit faire preuve de délicatesse et s’interdire toute recherche de publicité personnelle, sous peine de sanction».
Y-at-il eu une offense d’un avocat ou une quelconque plainte d’un avocat à l‘endroit d’un membre d’un autre Ordre ? Me Papa Leyti Ndiaye a, en tout cas, rappelé les dispositions de l’article 36 qui dit ceci : «aucun avocat ne peut déposer une plainte, formuler une réclamation ou introduire une procédure contre un magistrat, un avocat, un officiel ministériel, un auxiliaire de justice, sans en avoir référé préalablement au Bâtonnier». Et à l’en croire, cela a été au menu de rencontres avec d’autres ordres professionnels qui, note-t-il, «se sont émus de fréquentes transgressions au passif de certains de nos confrères».
A noter que les kinésithérapeutes se sont plaints dernièrement suite à une interprétation erronée sur leur travail et de l’autre côté, les conseils du leader de Pastef ont adressé une lettre pour se plaindre du comportement de Me El Hadji Diouf qui, lui, s’est vu aussi refuser une conférence de presse.
Alassane DRAME