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SON COCKTAIL D'INJURES SERVI AU TRIBUNAL CORRECTIONNEL À TRAVERS SON LIVE : Assane Diouf présente ses plates excuses au tribunal et promet au juge Maguette Diop d'arrêter d’insulter



SON COCKTAIL D'INJURES SERVI AU TRIBUNAL CORRECTIONNEL À TRAVERS SON LIVE : Assane Diouf présente ses plates excuses au tribunal et promet au juge Maguette Diop d'arrêter d’insulter
«J'arrêterai d'insulter quand ceux qui m'injurient arrêtent». C'est ce qu'a dit clairement l'insulteur public Assane Diouf, qui a été jugé hier devant le Tribunal correctionnel de Dakar pour injures, provocation directe à un attroupement, outrage à agent et violences sur agent. Même s’il a présenté ses plates excuses au tribunal après que celui-ci a visionné la vidéo sur laquelle on l'entendait insulter le Président, entre autres gens, il risque 2 ans dont 8 mois ferme, si le juge lui applique la confusion des peines. Il sera fixé sur son sort le 28 janvier prochain.

«Ils m'ont éconduit des Usa comme un vulgaire terroriste avec des agents armés jusqu'aux dents»

Âgé de 50 ans et père de 5 enfants, l'insulteur public Assane Diouf a été jugé hier devant la deuxième Chambre correctionnelle de Dakar, pour les faits d'injures, de provocation directe à un attroupement armé, d'outrage et violences sur agent de la fonction publique. Et lorsque le juge lui a notifié les infractions pour lesquelles il comparaissait, il s’est expliqué. «Tout ce que j'ai dit au Sénégal, je l'ai dit depuis les Usa. On m'a terrorisé au Sénégal. Et depuis que je suis venu ici, je n'ai ni père, ni mère. Je dois avoir la paix comme tous. Je n'ai pas pris la pirogue pour aller aux Usa. Ils m'ont éconduit des Usa comme un vulgaire terroriste avec des agents armés jusqu'aux dents», dit-il. Alors qu’il commençait à déraper, le juge Maguette Diop l’a sommé de revenir sur les faits. «J'ai fait un live sur Facebook en disant qu'ils n'ont pas le droit de rouvrir les écoles sans dispositions pour l'accompagnement des enfants. J'ai aussi demandé aux jeunes d'investir les rues, sans casser et sans brûler», a indiqué le prévenu qui poursuit en assumant ses autres propos. «Je reconnais aussi avoir dit aux jeunes de prendre des machettes et des bâtons si jamais Macky Sall se présente à un troisième mandat en 2024. Je ne leur ai pas demandé d'aller déloger le Président, mais d’investir les rues s'il se présente en 2024», a indiqué Assane Diouf, qui est revenu sur la rébellion et les violences à agent. «Les policiers sont venus chez moi vers 5h du matin et ont toqué à ma fenêtre. Là, je leur ai demandé de se présenter en me montrant leurs cartes professionnelles et à enlever les cagoules qu'ils portaient. Ils ont cassé ma fenêtre. C'est là que j'ai filmé la scène. Je ne me suis pas rebellé», a-t-il martelé.

«Je demande pardon pour les insultes que le tribunal a entendues»

Mais lorsque le tribunal a projeté la vidéo de 42mn dans laquelle on entendait Assane Diouf insulter le président Macky Sall, entre autres personnes, il s'est confondu en excuses. «Je demande pardon pour les insultes que le tribunal a entendues. Ce que vous avez entendu à la barre n'est pas le reflet d’Assane Diouf. Je demande pardon pour les injures, mais tout le reste des propos, ils sont de moi et c'est ce qui est en moi que j'ai ressorti. J'aimerais que vous disséquiez les bons propos dans cette vidéo et que vous considériez que ce sont les miens», confie-t-il à l'audience. Ce, avant de s'indigner sur ceux qui selon lui l’ont injurié les premiers. «Ils ont commencé les insultes les premiers en me traitant de terroriste. Ce sont des gens de Benno Bokk Yakaar et de l'Apr. Et c'était depuis les Usa. C'est l'ambassadeur du Sénégal aux Usa à l'époque, Babacar Diagne, qui m'a insulté et traité de terroriste, alors que je gagnais bien ma vie en Amérique. Un beau jour, cet ambassadeur m'a traité de terroriste en me collant un dossier et ils m'ont dit que je défendais imam Ndao. Et pourtant, Moustapha Cissé Lo, Yakham Mbaye et Aliou Dembourou Sow ont insulté, mais personne ne les a arrêtés», a-t-il poursuivi.

«J'arrêterai d'insulter le jour où on arrêtera de me provoquer»

Et lorsque le magistrat lui a demandé quand il va arrêter d'invectiver, Assane Diouf lui a promis de le faire, vu les conseils qu'il lui a prodigués. Mais, il ajoute : «M. le président, j'arrêterai d'insulter le jour où on arrêtera de me provoquer». Malgré les assurances de Assane Diouf, il s'est attiré les foudres de la procureure Rokhaya Dione: «personne ne te prend au sérieux. Si tu insultes ils te prennent comme un guignol. Les gens te regardent pour se divertir après ils s'en vont. Gënoofi mënë saaga ken ! On t'a condamné en 2019 pour 15 mois de prison avec 2 ans assortis de probation, en sus d'une interdiction de sortie sur les réseaux sociaux. 8 mois après, tu recommences. C'était pour avoir des forces, le répit que tu avais pris. Parce que tu as repris de plus belle tes insultes. Cela signifie que tu ne respectes pas la justice».

La procureure s’insurge : «il n'a pas de limites en matière d'injures, il est un danger pour la société»

Persistant toujours, la procureure de la République, après avoir requis 2 ans dont 8 mois ferme contre lui ainsi que la confusion des peines, martèle : «il y a deux ans et 5 jours, on était à la barre du tribunal correctionnel pour le juger même si les faits étaient différents. Mais, il s'agit du même drame. Voici un individu qui était complètement dans l'anonymat et qui, comme voulant avoir le buzz, se met à injurier les gens pour les atteindre. Il a insulté les autorités politiques, religieuses et autres. Il n'a pas de limites en matière d'injures. Il a appelé les jeunes à se soulever pour violer les lois régis par l'Etat. Comme toujours, il a encore fait un show comme dans ses habitudes lors de son arrestation. Il touche leurs parents et leurs ascendants. Son cas a été imité car d'autres personnes ont pris ce chemin périlleux. On est là à prendre des modèles de contrevaleurs. Les enfants imitent les gens qui vont vers la médiocrité, l'impolitesse et contre les sacerdoces. On est en train de changer les valeurs. Il est un danger pour la société. Il ne faut pas jouer avec de tels agissements ! Ce n'est pas drôle pour les personnes qu’on insulte. La justice doit mettre un terme à cette récréation ! Il a eu à jouer ce bras de fer avec les policiers pour augmenter sa cote de popularité».

Me Seydou Diagne à la procureure : «Pourquoi vous ne poursuivez pas Aliou Dembourou Sow qui appelle à un crime racial, ethnique ?»

Avocat de la défense, Me Seydou Diagne s’est alors senti très remonté contre cette poursuite «sélective» dont fait l’objet son client. «Je ne comprends pas le réquisitoire du parquet. Alors qu'un député à l'Assemblée nationale, sur la question du premier mandat, avait dit : "tous les Peulhs, armez-vous de machettes pour protéger Macky Sall !". Pourquoi vous ne poursuivez pas Aliou Dembourou Sow qui appelle à un crime racial, ethnique etc. ? Je ne comprends vraiment pas ! C'est parce qu'il est du côté de la mouvance de l'Apr qu'on n'a rien fait. Assane Diouf est poursuivi parce qu'il n'est pas du côté du pouvoir», a confié la robe noire.

Me Ndèye Fatou Sarr : «c'est une politisation de la justice»

Prenant la parole, Me Ndèye Fatou Sarr de souligner : «c'est une politisation de la justice, mais cela ne peut pas passer. S'il y a eu quelqu'un qui a été malmené et maltraité ici, c'est bien Assane Diouf. Et la vidéo l'atteste. On aurait dû le juger en flagrant délit. C'est juste qu'on a voulu le sanctionner et c'est pourquoi on a ouvert une information judiciaire dans ce dossier. Et le conseil de demander sa relaxe pure.

Me Cire Clédor Ly : «Nous sommes dans un pays où les pratiques policières transgressent toutes les lois»

Dernier à plaider, Me Cire Clédor Ly s'est lui aussi indigné des conditions dans lesquelles son client a été arrêté. «Nous sommes dans un pays où les pratiques policières transgressent toutes les lois. C'est en direct que l'humanité entière a suivi les agissements de personnes encagoulées défonçant le domicile d'une personne. Et aucune loi n'autorise la violence pour procéder à l'arrestation d'une personne», a fait observer Me Ly qui enchaîne sur les infractions. «Le tribunal n'a pas d'éléments pour entrer en voie de condamnation. On vous demande 8 mois et cela m'inquiète en tant qu'acteur de la justice. Est-ce qu'on va lui rendre les 7 mois et 15 jours qu'il a purgés même si vous le condamnez à une peine de sursis ? Si votre juridiction va là où on ne dit que le droit, votre décision sera cassée», a-t-il conclu. Délibéré le 28 janvier prochain.

Fatou D. DIONE
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