Ils seront une centaine de chefs d’Etat à participer au sommet pour la Démocratie aujourd’hui. Ouvert depuis hier mercredi, le sommet devra être un outil d’appel à des engagements concrets pour la sauvegarde et le respect des principes fondamentaux de la Démocratie dans le monde.Mais aussi sur le plan diplomatique, les Etats-Unis pèseront de leur poids pour influencer la plupart des pays invités qui reçoivent d’eux de fortes aides au développement. Le Secrétaire d’Etat Antony Blinken a d’ailleurs soutenu dans son discours inaugural :«ce sommet est une première étape qui va être suivie par une année d'actions de concrétisation des engagements qu'on aura entendus pendant le sommet et de continuer à prendre des actions individuelles ; et nous attendons avec impatience les projets que nous définirons ensemble».C’est pourquoi le Président Macky Sall et 110 autres chefs d’Etat s’engageront à huis clos à«panser» la démocratie et ses principes, comme le respect des droits de l’homme et la liberté d’expression.
Le Sommet pour la Démocratie s’est ouvert hier et devra se poursuivre sur 3 jours. Pour cette année, les Etats-Unis ont opté pour un format virtuel afin de se conformer au contexte sanitaire. Une centaine de pays dont le Sénégal sont invités et prendront la parole aujourd’hui lors de la plénière des chefs d’Etat. Joe Biden a initié cet événement dans le but de promouvoir la démocratie dans le monde, mais aussi appeler les pays amis à s'engager davantage pour le respect de ses principes fondamentaux et à promouvoir cette démocratie dans leurs pays respectifs. Mais si l'absence des pays comme la Russie, la Chine était évidente, l'on remarque qu'en Afrique, aucun pays du Maghreb ne participera à ce sommet. D'autres pays d'Afrique subsaharienne comme la Côte d’Ivoire,le Burkina,le Cameroun ont été ignorés par les États-Unis, sûrement à cause des récents événements qui ont eu lieu dans ces pays.
Le Sénégal, pour sa part, participera à ce sommet.Il est évident que le Président Biden aura bien besoin de la présence du Sénégal qui dans un mois assurera la présidence de l'Union africaine. Mais notre pays qui va vers des échéances électorales ne pourra pas échapper à l'appel aux engagements dont le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a fait référence durant son discours inaugural hier.
Ahmadou Ben Cheikh KANE
(Correspondant permanent aux Etats Unis)
ENCADRE
L’opposition hors-jeu
L’opposition ne semble pas avoir la bonne information à propos de l’organisation de ce sommet. En effet, à travers un communiqué, les partis d'opposition et autres activistes basés aux États-Unis ont appelé à la mobilisation de toute la communauté sénégalaise et à se donner rendez-vous à Washington DC pour manifester et montrer leur mécontentement sur l'état de la démocratie au Sénégal. Seulement, Ousmane Tounkara, qui était leur porte-parole samedi dernier à la radio, ne savait surement pas que l’évènement sera virtuel et que le Président Macky Sall n’est pas attendu pour cette fois dans la capitale des Usa.
ABCK