
En voici une très bonne nouvelle pour le Mali et ses voisins qui souffraient des sanctions économiques qui frappaient ce pays d’Afrique de l’Ouest. En effet, la Cedeao a annoncé hier la levée des sanctions économiques contre le Mali. Cette décision apparait comme une abdication des États qui n’ont d’autre solution qu’une levée graduelle des sanctions contre le Mali. Les chefs d'État ont précisé que, conformément à la charte, les militaires de la junte ne peuvent pas être candidats à l'élection présidentielle.
Le Mali va pouvoir souffler : les dirigeants ouest-africains ont levé hier dimanche à Accra les sanctions commerciales et financières qui étouffaient depuis janvier ce pays, plongé dans une grave crise politique et sécuritaire. L’économie malienne va donc pouvoir reprendre de plus belle. Les chefs d'État ont précisé que conformément à la charte, les militaires de la junte ne peuvent pas être candidats à l'élection présidentielle.
La levée de l’embargo sur les transactions commerciales et financières était très attendue au Mali, épuisé par 10 ans de conflit, et où les négociations entre la junte et la Cedeao durent depuis des mois. En effet, l'adoption d'une nouvelle loi électorale ouvrant la voie à la candidature d'un militaire à l'élection présidentielle demeurait un possible point de blocage dans les négociations qui durent depuis des mois.
Les signaux étaient plutôt positifs ces derniers jours avec l'adoption par Bamako d'un certain nombre de prérequis indispensables pour l'allègement des sanctions. Les autorités du pays ont annoncé mercredi un calendrier électoral fixant la présidentielle à février 2024, le référendum constitutionnel à mars 2023, et les législatives entre octobre et novembre 2023. Il est venu compléter l'adoption le 17 juin d'une nouvelle loi électorale et la mise en place d'une commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution.
Sur la Guinée, les leaders ouest-africains ont rejeté dimanche les 36 mois de transition proposés par la junte guinéenne sans annoncer de nouvelles sanctions, a indiqué Jean-Claude Kassi Brou. Ils ont nommé un nouveau médiateur, l'ancien Président béninois Thomas Boni Yayi, un préalable indispensable pour de nombreux partis d'opposition afin de participer au dialogue voulu par le gouvernement.
Alors que sur le Burkina Faso, les chefs d’Etat ont demandé à la junte de revoir sa copie. «La Junte demandait 36 mois. Aujourd'hui tout le monde est d'accord que c'est 24 mois de transition à compter du 1er juillet 2022», a également assuré à l'Afp un participant au sommet.
Sidy Djimby NDAO