La question de l’émigration clandestine s’est invitée hier dans le discours du chef de l’Etat au Forum de Paris sur la paix sociale. Pour des «solutions durables» à ce phénomène, il prône une réponse par chaque Etat, basée sur le développement de la formation et de l’emploi, mais aussi une réponse internationale, par la solidarité et l’inclusion entre États développés et pauvres. S’agissant du terrorisme, Macky Sall pense qu’il faudrait faire la part des choses entre ces groupes dits islamistes et l’islam tolérant qui,pour lui, est même une «victime» des terroristes. En outre, Macky Sall a plaidé pour la réforme des Nations-Unies, avec une plus forte présence de l’Afrique.
Face au chef de l’Etat français et aux représentants du Fmi et de l’Union européenne, le chef de l’Etat a évoqué la question de l’émigration clandestine qui a connu une recrudescence inquiétante au Sénégal ces dernières semaines. Macky Sall note d’emblée que tout acommencé avec «l’exode rural», au sein des pays africains, «avant qu’elle ne devienne une question de migration clandestine», comme on le constate aujourd’hui. «Après une première migration vers les villes, qui sont sur la côte, il y a eu cette tendance d’émigration internationale assez préoccupante, vers des destinations européennes et autres», explique Macky Sall. Selon qui la solution au phénomène réside dans des réponses appropriées au niveau de chaque Etat et dans la coopération internationale. «Cela (phénomène de l’émigration clandestine) nécessite une prise en charge, d’abord par les États. C’est notre responsabilité première de créer les conditions, de donner la formation, l’emploi, même si ce n’est pas que l’emploi salarié. Mais il faut aussi que la solidarité et l’inclusion entre États puissent jouer, pour apporter des solutions durables», dit-il.
«Nous voulons aussi qu’il y ait la tolérance vis-à-vis de l’Islam tolérant»
La question du terrorisme est aussi revenue dans le discours du chef de l’Etat. Pour combattre le phénomène, le chef de l’Etat trouve qu’il est important que l’on se donne la main, sans préjugés. «Il faut que nous acceptions les différences, mais que nous allions ensemble vers ce que nous voulons bâtir en commun. C’est comme ça que je vois la plateforme qu’on pourra mettre en place pour combattre ensemble tous ceux qui sont contre ces valeurs communes que nous voulons développer et qui se nourrissent de la haine et du discours qui veut créer un discours hégémonique, qui veulent justifier leur forfait en utilisant la religion, alors que l’islam est la première victime», explique Macky Sall. Et d’ajouter, pour faire comprendre qu’il n’y a rien d’islam dans les actes barbares que commettent ceux que l’on appelle terroristes islamistes. «Venir trouver des gens dans une mosquée, vous mettez une bombe pour les tuer, on ne peut pas appeler cela l’islam. Ou venir dans une église tuer des fidèles catholiques alors que le Prophète Mohammad (Psl), pendant qu’il était à Médine, a hébergé dans sa mosquée des gens qui étaient en quête d’une zone de prière. Il ne faut pas dire que c’est l’Islam, en tout cas l’islam que nous connaissons, nous, au Sénégal, qui est un islam tolérant, que nous assumons, ne peut pas aller dans cette direction».
Aussi, le Président Sall a appelé à éviter de stigmatiser ou de pointer du doigt l’islam au moindre fait, au nom de la lutte contre le terrorisme. «Nous voulons aussi qu’il y ait la tolérance vis-à-vis de l’islam tolérant. Nous sommes ensemble au Mali et dans beaucoup de théâtres. S’il faut que nous nous battions contre ces extrémismes, oui, mais il faut aussi qu’on respecte la différence (entre les terroristes et les adeptes de l’islam tolérant), pour juste pouvoir parler avec les autres communautés», plaide-t-il.
«Il faut que nous osions, avec vous, remettre en cause ces règles dépassées des Nations-Unies»
Face aux responsables de pays européens et d’institutions internationales, Macky Sall a souhaité ardemment la réforme du système des Nations-Unies. Pour cela, il a invité les dirigeants européens à se joindre à leurs homologues africains, pour «remettre en cause ces règles dépassées» des Nations-Unies, qui ont été mises en place il y a très longtemps, en l’absence des Africains. Alors que ces derniers sont aujourd’hui le principal champ d’application de ses règles. «Pour toute l’Afrique, 54 États, aucun Etat n’est membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu. C’est une injustice ! Aucun, alors que l’essentiel de l’agenda (du Conseil de sécurité), c’est l’Afrique. Il faut que nous osions, avec vous, remettre en cause ces règles dépassées», a affirmé avec force Macky Sall.
Mbaye THIANDOUM
Face au chef de l’Etat français et aux représentants du Fmi et de l’Union européenne, le chef de l’Etat a évoqué la question de l’émigration clandestine qui a connu une recrudescence inquiétante au Sénégal ces dernières semaines. Macky Sall note d’emblée que tout acommencé avec «l’exode rural», au sein des pays africains, «avant qu’elle ne devienne une question de migration clandestine», comme on le constate aujourd’hui. «Après une première migration vers les villes, qui sont sur la côte, il y a eu cette tendance d’émigration internationale assez préoccupante, vers des destinations européennes et autres», explique Macky Sall. Selon qui la solution au phénomène réside dans des réponses appropriées au niveau de chaque Etat et dans la coopération internationale. «Cela (phénomène de l’émigration clandestine) nécessite une prise en charge, d’abord par les États. C’est notre responsabilité première de créer les conditions, de donner la formation, l’emploi, même si ce n’est pas que l’emploi salarié. Mais il faut aussi que la solidarité et l’inclusion entre États puissent jouer, pour apporter des solutions durables», dit-il.
«Nous voulons aussi qu’il y ait la tolérance vis-à-vis de l’Islam tolérant»
La question du terrorisme est aussi revenue dans le discours du chef de l’Etat. Pour combattre le phénomène, le chef de l’Etat trouve qu’il est important que l’on se donne la main, sans préjugés. «Il faut que nous acceptions les différences, mais que nous allions ensemble vers ce que nous voulons bâtir en commun. C’est comme ça que je vois la plateforme qu’on pourra mettre en place pour combattre ensemble tous ceux qui sont contre ces valeurs communes que nous voulons développer et qui se nourrissent de la haine et du discours qui veut créer un discours hégémonique, qui veulent justifier leur forfait en utilisant la religion, alors que l’islam est la première victime», explique Macky Sall. Et d’ajouter, pour faire comprendre qu’il n’y a rien d’islam dans les actes barbares que commettent ceux que l’on appelle terroristes islamistes. «Venir trouver des gens dans une mosquée, vous mettez une bombe pour les tuer, on ne peut pas appeler cela l’islam. Ou venir dans une église tuer des fidèles catholiques alors que le Prophète Mohammad (Psl), pendant qu’il était à Médine, a hébergé dans sa mosquée des gens qui étaient en quête d’une zone de prière. Il ne faut pas dire que c’est l’Islam, en tout cas l’islam que nous connaissons, nous, au Sénégal, qui est un islam tolérant, que nous assumons, ne peut pas aller dans cette direction».
Aussi, le Président Sall a appelé à éviter de stigmatiser ou de pointer du doigt l’islam au moindre fait, au nom de la lutte contre le terrorisme. «Nous voulons aussi qu’il y ait la tolérance vis-à-vis de l’islam tolérant. Nous sommes ensemble au Mali et dans beaucoup de théâtres. S’il faut que nous nous battions contre ces extrémismes, oui, mais il faut aussi qu’on respecte la différence (entre les terroristes et les adeptes de l’islam tolérant), pour juste pouvoir parler avec les autres communautés», plaide-t-il.
«Il faut que nous osions, avec vous, remettre en cause ces règles dépassées des Nations-Unies»
Face aux responsables de pays européens et d’institutions internationales, Macky Sall a souhaité ardemment la réforme du système des Nations-Unies. Pour cela, il a invité les dirigeants européens à se joindre à leurs homologues africains, pour «remettre en cause ces règles dépassées» des Nations-Unies, qui ont été mises en place il y a très longtemps, en l’absence des Africains. Alors que ces derniers sont aujourd’hui le principal champ d’application de ses règles. «Pour toute l’Afrique, 54 États, aucun Etat n’est membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu. C’est une injustice ! Aucun, alors que l’essentiel de l’agenda (du Conseil de sécurité), c’est l’Afrique. Il faut que nous osions, avec vous, remettre en cause ces règles dépassées», a affirmé avec force Macky Sall.
Mbaye THIANDOUM