C’est officiel, Idrissa Seck a enfin décliné de façon claire et nette sa position sur la 3ème candidature du Président Macky Sall. Sur le procès Adji Sarr-Ousmane Sonko, il demande un procès équitable. Et sur le dialogue national, il dit non à une amnistie. Il a présidé ce lundi la réunion du secrétariat national de son parti à Thiès.
Dernièrement, le leader de Rewmi a multiplié les sorties pour donner son point de vue sur toutes les questions relatives à la situation du pays, mais aucune position tranchée sur la 3ème candidature. Idrissa Seck s’était limité à une posture nuancée jusque-là. Mais avant-hier lundi, présidant la réunion du secrétariat national, l’ancien Premier ministre (novembre 2002-avril 2004) a été on ne peut plus clair ; il dit non à une éventuelle troisième candidature du Président Macky Sall. Néanmoins, Idrissa Seck ne compte participer à aucune manifestation allant dans ce sens. «Pour ce qui est du 3e mandat, le parti est contre une éventuelle candidature du Président Macky Sall. Cependant, il ne participera à aucun combat de rue ou d’idée», précise-t-il. Mieux, le Rewmi compte «se conformer à la décision du Conseil constitutionnel, quelle qu’elle soit, car en dernier ressort, seule comptera la décision que les citoyens/électeurs prendront dans le secret de l’isoloir le 25 février 2024».
«Les condamnés pour détournement de deniers publics remboursent d’abord…»
En ce qui concerne le dialogue politique auquel le Président Macky Sall invite les acteurs en vue d’apaiser la tension sociale, le parti de Idrissa Seck dit être partant en marquant son adhésion et sa disponibilité. Mais Idy se veut clair : il est foncièrement contre l’amnistie. Pour l’ancien président du Conseil économique social et environnemental (novembre 2020-avril 2023), «ceux qui sont définitivement condamnés pour détournement de deniers publics remboursent d’abord pour pouvoir se présenter à la présidentielle».
Quant à la situation nationale, Rewmi marque son inquiétude par rapport aux menaces qui pèsent sur la stabilité du pays et invite le gouvernement à garantir davantage la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national. Le parti Rewmi demande par conséquent la tenue d’un procès équitable dans l’affaire Sweet Beauté.
Ndèye Khady DIOUF