La fermeture des églises et l’interdiction des activités cultuelles et pastorales de masse restent maintenues. Et pour cause, les évêques constatent que la propagation de la pandémie, touchant même des zones initialement épargnées, l’allure stationnaire de sa courbe autour de 9 à 10%, le relâchement noté dans le respect des gestes barrières, sont autant de facteurs qui laissent penser qu’il serait risqué de lever les mesures prises. Toutefois, si la situation se stabilise, Monseigneur Benjamin Ndiaye et ses pairs espèrent une reprise du culte et des activités pastorales vers la mi-août prochaine.
Alors que certaines mosquées sont rouvertes depuis un bon moment, du côté de la chrétienté, c’est toujours le statu quo. Les églises resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. «Malgré notre soif commune de retrouver le chemin de nos églises, nous, vos Pères Évêques, vous exhortons encore à la patience dans la foi et dans l’espérance. La situation actuelle, de par les avis que nous avons pu recueillir, ne milite pas en faveur d’une ouverture immédiate de nos églises pour le culte», a expliqué Monseigneur Benjamin Ndiaye, au nom des représentants de la province ecclésiastique de Dakar. Dans leur communiqué publié hier, les têtes couronnées de l’Eglise du Sénégal rappellent que «la communication quotidienne du ministère de la Santé et de l’Action sociale fait état d’une persistance de nouvelles contaminations». Et mieux, elle fait remarquer deux phénomènes. Le premier est «la propagation de la pandémie dans des zones et contrées initialement épargnées et, d’autre part, l’allure stationnaire de la courbe autour de 9% à 10% des sujets testés, allure qui pourrait connaître une recrudescence les jours ou semaines à venir». Le second est, affirment-ils, «la nécessité d’évaluer la situation de la pandémie après la réouverture des marchés, la reprise du transport interurbain, la réouverture des classes et la levée de l’état d’urgence».
«La tendance à un certain relâchement et la probabilité d’une seconde vague de contamination peuvent conduire à un reconfinement»
Pour l’Eglise, cette évaluation est d’autant plus nécessaire aujourd’hui, que la situation actuelle, marquée par un certain relâchement dans l’observation des mesures de protection et de lutte, risque de donner un second souffle à la pandémie et pousser les autorités à prendre de nouvelles mesures draconiennes. «L’impact de la tendance à un certain relâchement des populations par rapport aux gestes barrières que requiert la lutte contre le Covid-19, la probabilité d’une seconde vague de contamination peuvent conduire à un reconfinement».
Mais, même inquiets, les évêques ne veulent pas être pessimistes à fond. Ainsi, espérant que la situation se stabilise, ils se placent dans la perspective d’une probable reprise du culte et des activités pastorales, vers le 15 août prochain. En attendant, ils incitent les communautés paroissiales à mener la réflexion au niveau local, sur la manière d’adapter les mesures sanitaires à chaque localité. «Cette démarche inclusive veut nous mettre tous en face de nos responsabilités dans la lutte commune contre cette pandémie de Covid-19», note le clergé. Qui, au nom de du «devoir de solidarité citoyenne et du devoir de charité chrétienne», exhorte les chrétiens à «persévérer dans l’effort» en respectant les normes de sécurité sanitaire rappelées constamment par les services compétents. «En agissant ainsi, nous préservons notre vie et celle des autres», conclut le communiqué.
Mbaye THIANDOUM
Alors que certaines mosquées sont rouvertes depuis un bon moment, du côté de la chrétienté, c’est toujours le statu quo. Les églises resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. «Malgré notre soif commune de retrouver le chemin de nos églises, nous, vos Pères Évêques, vous exhortons encore à la patience dans la foi et dans l’espérance. La situation actuelle, de par les avis que nous avons pu recueillir, ne milite pas en faveur d’une ouverture immédiate de nos églises pour le culte», a expliqué Monseigneur Benjamin Ndiaye, au nom des représentants de la province ecclésiastique de Dakar. Dans leur communiqué publié hier, les têtes couronnées de l’Eglise du Sénégal rappellent que «la communication quotidienne du ministère de la Santé et de l’Action sociale fait état d’une persistance de nouvelles contaminations». Et mieux, elle fait remarquer deux phénomènes. Le premier est «la propagation de la pandémie dans des zones et contrées initialement épargnées et, d’autre part, l’allure stationnaire de la courbe autour de 9% à 10% des sujets testés, allure qui pourrait connaître une recrudescence les jours ou semaines à venir». Le second est, affirment-ils, «la nécessité d’évaluer la situation de la pandémie après la réouverture des marchés, la reprise du transport interurbain, la réouverture des classes et la levée de l’état d’urgence».
«La tendance à un certain relâchement et la probabilité d’une seconde vague de contamination peuvent conduire à un reconfinement»
Pour l’Eglise, cette évaluation est d’autant plus nécessaire aujourd’hui, que la situation actuelle, marquée par un certain relâchement dans l’observation des mesures de protection et de lutte, risque de donner un second souffle à la pandémie et pousser les autorités à prendre de nouvelles mesures draconiennes. «L’impact de la tendance à un certain relâchement des populations par rapport aux gestes barrières que requiert la lutte contre le Covid-19, la probabilité d’une seconde vague de contamination peuvent conduire à un reconfinement».
Mais, même inquiets, les évêques ne veulent pas être pessimistes à fond. Ainsi, espérant que la situation se stabilise, ils se placent dans la perspective d’une probable reprise du culte et des activités pastorales, vers le 15 août prochain. En attendant, ils incitent les communautés paroissiales à mener la réflexion au niveau local, sur la manière d’adapter les mesures sanitaires à chaque localité. «Cette démarche inclusive veut nous mettre tous en face de nos responsabilités dans la lutte commune contre cette pandémie de Covid-19», note le clergé. Qui, au nom de du «devoir de solidarité citoyenne et du devoir de charité chrétienne», exhorte les chrétiens à «persévérer dans l’effort» en respectant les normes de sécurité sanitaire rappelées constamment par les services compétents. «En agissant ainsi, nous préservons notre vie et celle des autres», conclut le communiqué.
Mbaye THIANDOUM